mardi 27 mai 2008

CLUZEAU Nicolas (Fr)
Né en 1968 à Paris, cet auteur français s’est vite découvert une passion pour l'univers du jeu de rôle qui l’a entraîné vers celui de la Fantasy, domaine où il a pu exercer son talent d’abord au Fleuve Noir avec « Les chroniques de la Terre Déchirée », puis aux éditions Nestiveqnen où il a publié de nombreux romans et des anthologies. Grand voyageur, il a fini par s’installer aux côtés de sa femme en Turquie où il partage son temps entre l’étude de l’histoire turque et byzantine, le développement de son gigantesque multivers, les jeux sur Internet, le maquettisme naval et sa vie familiale.
Le jour du lion (Roman) Jeunesse / Heroic Fantasy
Mango Jeunesse-Royaumes Perdus 7, 5/2008 — 213 p., 9 € — Couv. : Miguel Coimbra
→ Dans une Turquie du Moyen Age plus vraie que nature Nicolas Cluzeau nous invite à suivre le destin tourmenté de personnages charismatiques qui se trouvent englués dans la toile d’une conflit mêlant les hommes aux divinités qu’ils vénèrent ou qu’ils craignent. L’Empereur de Byzance, Romain IV Diogène, appuyé par des clans de mercenaires qui comptent dans leur rang des survivants de la religion perse, s’est avancé sans coup férir jusqu’en Arménie et lorgne à présent vers l’Anatolie. Au sein de ce pays le sultan Alp Arslan, qui règne sur Bagdad sait très bien que le seul appuie de ses troupes régulières ne lui suffira pas pour arrêter la progression des byzantins et ainsi empêcher le déclin de la domination musulmane au Moyen Orient. Impérativement, il doit réunir les clans dispersés des seldjoukides. C’est de ce canevas dramatique qu’émerge le personnage du jeune archer Yildirim, fils de Burak, le khan du clan des Uluhans. Capturé avec son ami Bigle, le futur époux de sa sœur Bashak, lors de l’attaque d’un camp des envahisseurs, Yildirim devient l’esclave de la magicienne Chiraz oeuvrant pour le compte des byzantins. Ancienne adoratrice d’Ahriman, le dieu perse des ténèbres et de la corruption, celle-ci fut pourchassée par les Lions du Kharezm, une confrérie secrète créée par les seldjoukides. Ayant trouvé asile auprès de l’empereur de Byzance à qui elle offrit ses démoniaques services, elle avait juré de se venger des Lions qui avaient tué son père, Sepher, un autre serviteur d’Ahriman. Pour arriver à ses fins, elle conclut un pacte avec Istemi, le Grand Dragon, qui lui donna un enfant hybride, le pervers Angram à la langue bifide à qui elle avait prédit un glorieux avenir. Sous l’effet du djinn noir qui les possède Yildirim et Bilge tentent de tuer le sultan. Mais l’intervention opportune de Djeren la chamane fait échouer leur mission suicide. Bilge est tué et Yildirim, gravement blessé, retrouve la santé auprès de sa sœur, la guerrière Bashak, qui s’est jointe à la chamane. Ensemble ils partent à la recherche de Tonyukuk Khan, le seigneur des Lions, maître des steppes du nord, qui seul peut les aider à repousser la menace de l’armée byzantine et de leur démoniaque magicienne. Rites chamaniques, animaux dotés de pouvoirs extraordinaires, sont quelques uns des ingrédients qui accompagnent les héros de ce livre emportés dans une aventure qui les dépasse et transformés en simples pions manipulés par des forces divines agissant dans l’ombre. Ils évoluent ainsi au cœur d’une intrigue qui s’inscrit parfaitement dans le cadre de la nouvelle collection des éditions Mango, Royaumes Perdus, qui mêle habilement des éléments empruntés à l’univers de la Fantasy à un contexte historique donné où apparaissent des résurgences des mythes et des légendes nourrissant l’imaginaire mondial. Un domaine où excelle Nicolas Cluzeau, l’un des meilleures plumes de la Fantasy francophone, mais également un spécialiste de l’histoire byzantine et turque, un pays où il réside désormais.
Sur Nicolas cluzeau
► « Entretien » réalisé par Marc Bailly dans Phenix Mag 14, 5/2007.
► « Interview » anonyme sur le site http://www.atemporel.com/, 10/2007
► « Interview » réalisée par Yakumo sur le site http://climaginaire.joueb.com/, 4/2004.
► « Interview » réalisée par Christophe sur le site http://www.fantastinet.com/, 1/2006

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