
Jeune auteur français qui a travaillé dix ans dans l’internet avant de publier son premier roman, « Les tours de Samarante », unanimement salué par la critique. Depuis, il a intégré l’équipe de l’éditeur La Volte
◊ Les tours de Samarante (Roman)
Denoël Lunes d’Encre, 3/2008 — 304 p., 20 € — Couv. : Manchu
Critiques : www.actusf.com (Eric Holstein-Abattre les murs + interview de l’auteur) ; www.cafardcosmique.com (Pat + interview de l’auteur) : www.noosfere.com (Bruno Para) ; www.parutions.com (Thierry Sarmant-Finalement, captivant) ; www.scifi-universe.com (Oman-Interview) ; www.yozone.fr (Hervé Thiellement)
→ De temps en temps un chroniqueur doit savoir se faire plaisir, je le fais ici avec ce roman que je fais entrer de force dans l’orbite de la Fantasy, alors que la thématique générale est plutôt SF, voire cyberpunk. Bon, mais il y a le prétexte des tatouages magiques de l’un des protagonistes, le titre profondément évocateur, et le décor postapocalyptique qui pourrait faire penser à des univers à la Moorcock ou à la Zelazny. Ce monde, parlons-en… Il s’agit d’une terre ravagée par d’anciennes guerres climatiques où la technologie est désormais capable de toutes les prouesses, ou toutes les perversions, au choix, comme greffer des cerveaux humains sur des machines ou doter planter et animaux de la parole. Nous y suivons les trajectoires convergentes de trois personnages servant de support à l’histoire. Les deux premiers vivent à Samarante, une ville tentaculaire subdivisés en quartiers fondamentalement différents, protégée par six immenses Tours qui abritent les Ordres régissant la vie de la cité, et entourée par l’aliéne, une étendue sauvage et inhospitalière peuplée de tribus nomades. Il y a d’abord la jolie Cinabre, une préfigurée, c'est-à-dire une femme créée adulte dans des cuves de laboratoires, qui part à la recherche de ses origines traquée par les tueurs de l’Endocène. Puis vient Triple, un orphelin des bas quartiers qui rêve d’escalader les Tours, et que les autorités ont transformé en centaine de caméras de surveillance. Le troisième protagoniste vient du dehors. Il s’agit d’Oshagan, un puissant guerrier en quête de vengeance qui se dirige vers la cité avec, dans ses sacoches, une arme climatique terrible héritage de l’ancien temps. Et tous trois convergent avec le reste de la population de ce monde à la peine vers le seuil, point de convergence prophétique des possibles, et annonce d’un nouvelle ère pou une humanité transformable et transformé. Un premier roman très dense, remodelé sous les conseils judicieux de Gilles Dumay, le directeur littéraire de la collection Lunes d’Encre chez Denoël, où se croisent de multiples influences, comme celle des Cités obscures de Schuitten, de la Samarkand orientale, de l’imaginaire de Philippe Druillet, let de a noirceur d’un Brom, mais qui fera également penser à des livres univers tels que le Dune de Herbert. Un livre qui, en tous cas, ne laisse pas indifférent, au regard des nombreuses critiques recueillies dans la presse et sur le net.
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