
Petit fils de l’écrivain Marc Michon, Nicolas Bouchard est né en 1962 dans le département de l’Indre. Juriste et écrivain, il a déjà de nombreux livres à son actif, dont, dans le domaine de la Fantasy, le remarquable cycle de « L’Empire de poussières » basé sur les mythologies germaniques et scandinaves qui le passionnent depuis toujours.
◊ Les enfants de Dana (Roman) Légendes celtiques
Mnémos Icares-Fantasy, 2/2008 — 274 p., 20 € — Couv. : Marc Simonetti
● Critiques : www.actusf.com (Laurent Lavadou) : www.lelitteraire.com (Serge Perraud)
→ Les amateurs de Fantasy et les habitués des éditions Mnémos connaissent bien Nicolas Bouchard dont ils ont pu apprécier le sens inné de l’intrigue et la grande inventivité dans le cycle de L’Empire des poussières, également paru chez Mnémos, où il utilisait des thèmes issus des mythologies germaniques et scandinaves. Cette fois c’est au légendaire celtique qu’il s’attaque à travers le personnage de Dana, la déesse primordiale des Tuatha dé Danann, les dieux celtes de la protohistoire. Tout commence par l’étrange décision d’une femme qui, au bord du désespoir et hantée par des rêves où apparaissent des héros mythologiques familiers, décide, le jour du solstice d’hiver, de tout abandonner, amis, famille, travail, appartement. Poussée par une forcé surnaturelle en direction de Magduired, le légendaire pays circulaire tapi derrière un mur que personne ne tente de franchir, à part le Gardien, elle finit par en découvrir l’accès aux abords du village de Magdoërec situé prés de Guingamp. Là bas, elle s’intègre sans aucun mal à la petite communauté formée d’énigmatiques vieillards qu’elle découvre. Cependant, c’est sa rencontre avec quatre adolescents, Yrsa, Skadi, Sividu et Alwin qui la poussera à inscrire son destin dans la continuation de l’histoire guerrière des Tuatha dé Danann en perpétuelle lutte contre les ennemis magiques de l’Irlande, les monstrueux Formoires. Un récit à la première personne, qui rend admirablement les différents état d’âme de la jeune femme soumise à une sorte de parcours initiatique que l’on retrouve à travers la typographie travaillée du livre traduisant les sentiments successifs de l’héroïne. Un hommage appuyée à la femme universelle, véritable muse de l’imaginaire des hommes, toute imprégnée d’une mythologie celte qui doit plus au savoir encyclopédique de l’auteur qu’aux succédanés bien trop souvent offerts en pâture à des lecteurs toujours en manque de récits épiques et exposés aux aléas de romances mal ficelées.
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