
Auteurs de nouvelles, réunies notamment dans le recueil « Malenfances » édité par André-François Ruaud, Jean-Daniel Brèque est surtout connu en trant que traducteur qui prête son talent à des crivains majeurs du domaine anglo-saxon tels que Stephen King, Dan Simmons, Poppy Z. Brite, Graham Masterton, Poul Anderson, pour ne citer que quelques uns d’entre eux…
◊ Orphée aux étoiles : les voyages de Poul Anderson (Essai)
Les Moutons Electriques, 3/2008 — 240 p., 20 € — Couv. : Patrick Imbert
● Critiques : http://www.cafardcosmique.com/ (Ubik) ; Solaris 166 (Richard D. Nolane)
→ Ecrivain longtemps boudé en France, car considéré, au même titre que Robert Heinlein, comme conservateur, voire réactionnaire, Poul Anderson semble être revenu en état de grâce auprès du public français en ce début de XXI° siècle. Assurément Jean-Daniel Brèque, qui travaille depuis de nombreuses années sur l’œuvre considérable de cet auteur, y a grandement contribué en collaborant par exemple à la réédition de Trois cœurs, trois lions et des deux premiers tomes du cycle de La patrouille du temps (dont le second est inédit) aux éditions du Bélial. Il nous propose ici un passionnant guide de lecture pourvu, en fin de volume, d’une remarquable bibliographie d’une trentaine de pages. Ne se lançant pas dans une analyse pointilleuse de la production de cet auteur américain de l’âge d’or de la SF, il propose des clefs pour mieux la cerner, comme celle de la lutte contre l’entropie qui motive la plupart des héros andersoniens qui restent ancrés dans l’univers de pensée de l’américain moyen glorifiant l’effort personnel, l’esprit d’indépendance, et la conquête de nouveaux territoires, le Far West pour le réel, les espaces intersidéraux dans le domaine de l’imaginaire. Ayant abordé tous les genres, le fantastique avec Opération Chaos et la thématique du loup-garou, la science-fiction, avec La patrouille du temps ou Agent de l’Empire terrien, la fantasy avec Trois cœurs, trois lions ou La saga de Hrolf Kraki, il s’est cependant évertué de donner des assises solides à ses romans, n’hésitant pas à puiser dans l’Histoire et la mythologie. Bien que n’ayant jamais produit de romans majeurs comme ses illustres confrères A. E. Van Vogt (Le cycle des A), Isaac Asimov (Le cycle de Fondation), Frank Herbert (Le cycle de Dune), il a néanmoins exercé une profonde influence sur des écrivains tels que Michael Moorcock ou John C. Wright, du côté anglo-saxon, Francis Carsac et Pierre Barbet, du côté français, d’où l’intérêt de cet ouvrage qui permettra à la fois aux néophytes de découvrir ce nom majeur de la SF américaine, et aux lecteurs avertis de s’imprégner un peu mieux de tout ce qui rendait ses livres si attrayants à lire.
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