mercredi 23 décembre 2009

COLLECTIF
◊ Le conte, les savoirs (Revue) Féerie
Ellug-Féeries 6, 7/2009 — 284 p, 19 €
→ Dans le domaine universitaire, comme pour l’ensemble du domaine littéraire, la Fantasy a exercé depuis ces dernières années ses profitables ravages au cœur même de nos campus. Professeurs, élèves, et chercheurs en tous genres se sont penchés sur le berceau du merveilleux avec la bienveillante attention des trois marraines fées de La Belle au bois dormant. Et c’est ainsi qu’on a vu émerger des spécialistes éclairés, tels que Vincent Ferré, le défricheur du monde tolkiennien, ou Anne Besson, l’arpenteuse de mythes, pour ne citer qu’eux. Parmi les productions qui touchent à ce cadre particulier, je m’attarderai sur la sixième livraison de la revue Féeries, une publication des éditions Ellug, maison d’édition de l’Université Stendhal de Grenoble, qui a déjà bien souvent arpenté notre domaine de prédilection, notamment à travers ses ouvrages consacrés aux Territoires de l’Imaginaire. Intitulé « Le conte, les savoirs », ce recueil nous présente une suite d’interventions qui s’efforcent de décortiquer les multiples représentations du conte à travers les époques et les œuvres. Pour ceux qui n’ont pas peur de se creuser un instant les méninges en explorant quelques racines du merveilleux, je vous en livre ici le sommaire : « Que peuvent les savoirs pour le conte, et le conte pour le savoir ? » (Aurélia Gaillard) – « La science illuministe du merveilleux : entre roman véritable et roman de magie » (Yves Citton) – « Le jeu de l’anecdote et du conte dans les Mémoires du duc de Saint-Simon » (Marc Hersant) – « La réfraction des sciences dans le conte de fées (Anne Defrance) » – « Fées cartésiennes et fées newtoniennes : science et merveilleux dans les contes de deux librettistes de Rameau » (Françoise Gevrey) – « Charles Tiphaigne et la génération dans Amilec, ou la graine d’homme » (Philippe Vincent) – « Une leçon de magie économique : féerie, économie et politique dans l’Histoire du Prince Titi de Saint-Hyacynthe » (Aurélia Gaillard) – « L’économiste (Jean-François Melon) et le conteur (Thémuseul de Saint-Hyacinthe) analyse comparée » (Magali Fourgnaud) – « Le savoir d’un conte moins conte que les autres : le Sans Parangon de Préchac et les limites de l’absolutisme (Hall Bjornstad)" – « Tapis volants des Mille et une nuits » (Jean-Paul Sermain) – « Du conte oriental comme encyclopédie narrative : dépôts de savoir et matière de fiction dans les contes de Gueullette » (Jean-François Perrin). Dernière information, on peut se procurer ce numéro, les précédents, et le suivant (Le conte et la fable) à l’adresse suivante : Ellug – Université Stendhal, B.P. 25, 38040 Grenoble Cedex 9 (prix public 19 €).

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