samedi 20 mars 2010

WOLFE Gene Rodman (Usa)
Né en 1931 à New York, Gene Wolfe a commencé à écrire en 1965, sans pour cela abandonner son métier d’ingénieur. Considéré comme l’un des meilleurs stylistes du genre, il est connu pour son écriture riche en images d’une grande profondeur, ainsi que pour l’influence de sa foi catholique sur une partie de son œuvre. Auteur de nombreuses nouvelles et romans il a écrit dans le domaine de la fantasy des cycles remarquables comme celui du « Long soleil de Teur » et du « Chevalier-Mage »
◊ L’épée du licteur (Roman) Postapocalypse
Gallimard-Folio SF 356, 1/2010 — 433 p., 7,70 € — New Sun 3.The sword of the lector, Simon & Schuster-Timescape, 1981 — Tr.: William Desmond — Couv. : Anthony Wulff
Précédentes publications :
● Denoël-Présence du Futur 261, 4/1983 — 362 p., 8,69 € — Ser. : Le Livre du Second Soleil de Teur 3 — Tr. : William Desmond — Couv. : Raymond Hermange
● In L’ombre du bourreau 1, Denoël-Lunes d’Encre, 2/2006 — 1097 p., 33 € — Tr. : William Desmond, harmonisées par Patrick Marcel — Couv. : Guillaume Sorel
Critiques : in Fiction 341 (Emmanuel Jouanne) ;
www.parutions.com (Gilles Ferragu)
→ Un récit naviguant entre science-fiction et fantasy qui nous narre l’histoire de Severian, jeune apprenti de l’ordre des Enquêteurs de vérité et des Exécuteurs de pénitences sur le monde de Teur, la Terre du lointain futur à la technologie déclinante et baignée par la lueur d’un soleil en train de mourir. Promis à une brillante carrière dans la profession de bourreau pour lequel il a suivi un patient et monastique enseignement, Séverian commet l’irréparable en permettant à Thecla, une jeune aristocrate dont il s’est épris, de mourir avant d’être à nouveau torturée. Condamné à l’exil par ses maîtres, il prend le chemin de la cité de Thrax, armé de son épée Terminus est, et d’une mystérieuse relique à laquelle il prête d’étranges pouvoirs thaumaturgiques (cf. L’ombre du bourreau). Après être entré au service de Vodalus, le hors-la-loi et le nécrophage dont les rites énigmatiques tissent un étrange lien entre la vie et la mort (cf.La griffe du demi-dieu) Séverian, devenu Licteur de Thrax, semble avoir trouvé l’équilibre qui lui manquait depuis son départ de Nessus. Cependant, il est préoccupé par les reproches qu’il reçoit de Dorca, sa compagne, tandis qu’il s’interroge sur le bien fondé de la Loi et du Droit. Couplées à des menaces émanant de créatures étranges qui le poursuivent, aux questions irrésolues du Manoir absolu, ses réflexions le poussent à nous veau à la fuite. Dés lors, il quitte en secret Thrax, la cour de l’Archonte, et sa place de choix dans la guilde des Enquêteurs de vérité et des Exécuteurs de pénitences, pour reprendre la route avec Terminus Est, sa fidèle épée, et la griffe du conciliateur, le bijou magique qui régénère les morts. Cependant ce pouvoir ne lui permettra pas de sauver son fils d’adoption, ni de se défendre contre les Géants qui entendent bien réduite les restes de l’humanité en esclavage. Des péripéties qui nous permettent d’en apprendre plus sur le passé de Teur enveloppé dans un suaire d’énigmes qui déterminent à présent l’avenir de Séverian, tout en le conduisant vers l’énigmatique château de Balanders. Entre le récit initiatique, la chanson de geste et le conte philosophique ce roman, le troisième d’un cycle de cinq volumes, rivalise d’inventivité, alternant des scènes de batailles hallucinatoires, notamment celle contre l’Autarque bicéphale, ce maître sans visage qui hante ses pensées, et démontrant si besoin était la maestria avec laquelle Gene Wolfe sait faire évoluer ses personnages dans l’entrelacs d’une intrigue jamais stéréotypée. Un roman poursuivant l’analyse de la personnalité de Séverian, toujours aussi complexe, tout en nous dévoilant à dose homéopathique, des nouvelles facettes du monde improbable où se déroule l’histoire dans une sorte de confession qui revient sur des événements déjà écoulés. La suite d’un grande série entre onirisme et post-apocalysme nous plongeant dans une ambiance de fin de monde digne des Danseurs de la fin du temps de Michael Moorcock ou du cycle de Dying Earth (avec Cugel l’astucieux en héros principal) de Fritz Leiber. Un roman qui a reçu le prestigieux prix Locus en 1983. Il est ici reproduit dans traduction définitive harmonisée par Patrick Marcel lors de la réédition du livre au sommaire de l’omnibus L’Ombre du bourreau 1 reprenant l’ensemble de la série dans la collection Lunes d’Encre des éditions Denoël.
Les autres titres de la série :
1.L’ombre du bourreau
2.La griffe du demi-dieu
3.L’épée du licteur
4.La citadelle de l’Autarque
5.Le nouveau soleil de Teur 1
6.Le nouveau soleil de Teur 2

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