
Professeur à l’Ecole Normale Supérieure, Isabelle Pantin s’est spécialisée dans les relations entre la littérature, la philosophie et l’histoire de la cosmologie. Dans ce cadre pluridisciplinaire elle a été amenée à aborder des genres comme la Fantasy, notamment à travers l’étude de l’œuvre du créateur du Seigneur des Anneaux, « Tolkien et ses légendes » paru aux éditions de CNRS
◊ Tolkien et ses légendes. Une expérience en fiction ◊
(Essai) High Fantasy
CNRS Editions, 9/2009 — 288 p., 22 €
COUVERTURE : Johh Howe (Minas Tirith)
→ Avec ce livre Isabelle Pantin, professeur à l’Ecole Normal Supérieure et chercheur associée à l’Observatoire de Paris, nous propose de remonter aux sources du Seigneur des Anneaux afin de réaliser une synthèse essentielle sur J.R.R. Tolkien et son œuvre. Pour cela, après une passionnante introduction où elle explique que c’est une interrogation sur la relation entre l’œuvre de l’écrivain et l’histoire de son époque qui est à la base de ce livre, elle enchaîne sur un premier chapitre intitulé : Entre deux guerres. L’histoire et le sens l’œuvre. Le second chapitre est consacré au Champ des idées et des arts et s’efforce d’identifier les livres, les tableaux et les musiques dans lesquels Tolkien a puisé son inspiration. Le troisième, La vie antérieure. Aspects du temps et de la mémoire, démontre comment l’érudit d’Oxford est parvenu à atteindre une expression singulière du temps intérieur en inventant un monde extérieur auquel il a donné une durée mesurée par des chroniques et des calendriers, tout en le peuplant d’habitants qui diffèrent fortement entre eux par leur perception de cette durée. Le quatrième chapitre, Fiction et profondeur, propose une approche des « histoires » de Tolkien à partir des écrits critiques de C.S. Lewis, le cinquième, Ce monde est autre, s’intéresse au réalisme politique dans Le Seigneur des Anneaux, avec des sous-chapitres consacrés à l’espace du dedans le monde tangible, aux échappées bien encrées, au pays de la magie avec l’épisode de Tom Bombadil, au passage des Morts, au style qualifié de Poetic-diction, et à la construction d’une réalité sur deux plans. Le sixième, intitulé Iles et continents des histoires. Une poétique pour le légendarium ? tente de prouver que Tolkien avait son propre Légendarium, et que, de sa jeunesse à sa vieillesse, ses romans n’ont représenté que des parenthèses détachées de la continuité de cet artisanat inspiré et perpétuellement absorbé qui formait la substance de sa vie créative. Le septième, Mythologie et tragédie, nous permet de pénétrer dans le cœur même du Silmarillon. Avec le huitième, La stratégie repoussée vers les marges, nous revenons au Seigneur des Anneaux proprement dit par l’entremise de différentes approches comme celle de : La mort dans la féerie à travers le Hobbit et Le conte de Beren, De l’obligation de bien finir, Contes de féerie et optimisme catholique, Les hobbits et la résistance au sublime, Le changement de perspective, La délivrance des liens familiaux, La tragédie manquée de Denethor, et Le Mohican sauvé ou les signes déjoués. Le neuvième enfin, Le monde, l’espace et les lieux, se structure en diverses parties centrées sur les cartes qui, imprimées avec le roman, font plus que mettre en place ses sites et ses itinéraires. On y découvre successivement : Quelle forme pour le monde ?, Discared image ?, Grande musique et histoire du monde, L’harmonie jusqu’à ses limites, Tumulte et discordance, Paysages ambivalents : Les montagnes, Les musiques de la mer – Forêts idéales, forêts corrompues – Symétrie contrariée – La topographie contrariée du Troisième Age, et Les bords du monde. En conclusion, Isabelle Pantin nous explique comment ce parcours en quelques chapitres fut l’occasion d’aborder sous plusieurs angles l’expérience peut-être unique de la création d’un monde imaginaire poursuivi dans la continuité d’une existence et termine son ouvrage par un imposant index de références bibliographiques ayant été utilisées pour l’élaboration de ce livre, ainsi que par des appendices bien fournis contenant : Le plan du Silmarillon, l’histoire des Volsung d’après la Volsunga saga, l’histoire de Kullervo, et la chronologie très sommaire de l’œuvre de Tolkien, le tout accompagné d’un volumineux dossier de notes. En résumé un essai très complet, qui permet de mieux appréhender l’œuvre de cette figure fondamentale de l’univers de la Fantasy. Le premier volume d’une nouvelle collection dirigée par Vincent Ferré, spécialiste de Tolkien en France, que l’on peut rapprocher de Tolkien et le Moyen Age, ouvrage collectif publié en 2007 sous la direction de Léo Carruthers chez ce même éditeur.
→ Avec ce livre Isabelle Pantin, professeur à l’Ecole Normal Supérieure et chercheur associée à l’Observatoire de Paris, nous propose de remonter aux sources du Seigneur des Anneaux afin de réaliser une synthèse essentielle sur J.R.R. Tolkien et son œuvre. Pour cela, après une passionnante introduction où elle explique que c’est une interrogation sur la relation entre l’œuvre de l’écrivain et l’histoire de son époque qui est à la base de ce livre, elle enchaîne sur un premier chapitre intitulé : Entre deux guerres. L’histoire et le sens l’œuvre. Le second chapitre est consacré au Champ des idées et des arts et s’efforce d’identifier les livres, les tableaux et les musiques dans lesquels Tolkien a puisé son inspiration. Le troisième, La vie antérieure. Aspects du temps et de la mémoire, démontre comment l’érudit d’Oxford est parvenu à atteindre une expression singulière du temps intérieur en inventant un monde extérieur auquel il a donné une durée mesurée par des chroniques et des calendriers, tout en le peuplant d’habitants qui diffèrent fortement entre eux par leur perception de cette durée. Le quatrième chapitre, Fiction et profondeur, propose une approche des « histoires » de Tolkien à partir des écrits critiques de C.S. Lewis, le cinquième, Ce monde est autre, s’intéresse au réalisme politique dans Le Seigneur des Anneaux, avec des sous-chapitres consacrés à l’espace du dedans le monde tangible, aux échappées bien encrées, au pays de la magie avec l’épisode de Tom Bombadil, au passage des Morts, au style qualifié de Poetic-diction, et à la construction d’une réalité sur deux plans. Le sixième, intitulé Iles et continents des histoires. Une poétique pour le légendarium ? tente de prouver que Tolkien avait son propre Légendarium, et que, de sa jeunesse à sa vieillesse, ses romans n’ont représenté que des parenthèses détachées de la continuité de cet artisanat inspiré et perpétuellement absorbé qui formait la substance de sa vie créative. Le septième, Mythologie et tragédie, nous permet de pénétrer dans le cœur même du Silmarillon. Avec le huitième, La stratégie repoussée vers les marges, nous revenons au Seigneur des Anneaux proprement dit par l’entremise de différentes approches comme celle de : La mort dans la féerie à travers le Hobbit et Le conte de Beren, De l’obligation de bien finir, Contes de féerie et optimisme catholique, Les hobbits et la résistance au sublime, Le changement de perspective, La délivrance des liens familiaux, La tragédie manquée de Denethor, et Le Mohican sauvé ou les signes déjoués. Le neuvième enfin, Le monde, l’espace et les lieux, se structure en diverses parties centrées sur les cartes qui, imprimées avec le roman, font plus que mettre en place ses sites et ses itinéraires. On y découvre successivement : Quelle forme pour le monde ?, Discared image ?, Grande musique et histoire du monde, L’harmonie jusqu’à ses limites, Tumulte et discordance, Paysages ambivalents : Les montagnes, Les musiques de la mer – Forêts idéales, forêts corrompues – Symétrie contrariée – La topographie contrariée du Troisième Age, et Les bords du monde. En conclusion, Isabelle Pantin nous explique comment ce parcours en quelques chapitres fut l’occasion d’aborder sous plusieurs angles l’expérience peut-être unique de la création d’un monde imaginaire poursuivi dans la continuité d’une existence et termine son ouvrage par un imposant index de références bibliographiques ayant été utilisées pour l’élaboration de ce livre, ainsi que par des appendices bien fournis contenant : Le plan du Silmarillon, l’histoire des Volsung d’après la Volsunga saga, l’histoire de Kullervo, et la chronologie très sommaire de l’œuvre de Tolkien, le tout accompagné d’un volumineux dossier de notes. En résumé un essai très complet, qui permet de mieux appréhender l’œuvre de cette figure fondamentale de l’univers de la Fantasy. Le premier volume d’une nouvelle collection dirigée par Vincent Ferré, spécialiste de Tolkien en France, que l’on peut rapprocher de Tolkien et le Moyen Age, ouvrage collectif publié en 2007 sous la direction de Léo Carruthers chez ce même éditeur.
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