◊ Accrétion
◊
(Roman) Science-Fiction
AUTEUR : Stephen BAXTER
(Usa)
EDITEUR : Pocket SF 7172 — 629 p., 8.80 €
SERIE : Xeelee 4
TRADUCTION : Laurent Philibert-Caillat
COUVERTURE : Victor Habbick (phtotographie)
Précédente publication : Le Bélial, 2/2013 — 528 p., 24 € — Couverture de
Manchu
→
Dans
le précédent opus de la série, Singularité,
nous avions appris comment la Terre avait été conquise par les Xeelees, des
extraterrestres venus du futur. Dés lors l’humanité a construit le Nord, un
gigantesque vaisseau spatial destiné à voyager vers l’avenir afin de découvrir
le futur de notre planète. A bord, les scientifiques de toutes obédiences
semblent avoir tout prévu pour ce voyage qui durera mile ans. Mais ils se
trompaient… Dans la partie du roman que l’on peut rapprocher de Croisière sans escales de Brian Aldiss
ou du Navire étoile de E.C. Tubb,
nous assistons aux divers changements affectant l’équipage, dont une partie a
régressé jusqu’à l’état primitif, tandis que d’autres répètent des taches
répétitives et que certains son devenus immortels. Cependant, parvenu à
destination, le Nord découvrira que le Soleil est devenu une géante rouge avant
la date fatidique annoncée par les astronomes et ce, à cause d’une mystérieuse
manipulation orchestrée par une non moins énigmatique forme de vie. Or c’est
justement ce qu’à découvert Lieserl, un enfant créé par les hommes avec une
existence de vie de 90 jours, en fait une Intelligence artificielle révolutionnaire
qui, après avoir été débarrassé de son enveloppe physique, plongera dans le
soleil par l’intermédiaire d’un trou de ver. Une Lieserl néanmoins émerveillée
par ce qu’elle découvre et dont le nom fut aussi le prénom d’une fille
naturelle d’Einstein, enfant handicapée qui mourut prématurément. Pour éviter
cette fin programmée l’équipage du Nord n’a plus qu’une solution :
retrouver les Xeelees, cet ennemi sans visage responsable de la disparition de
l’humanité. Tisse-les-Cordes, l’un des personnages phares du roman est parvenu
à contrôler l’un de leur vaisseau et, grâce à lui, à atteindre l’un des mondes
des Xeelees. Là, paradoxalement, il sera peut-être en mesure de trouver les
solutions qui permettront de sauver ses semblables et ce, grâce à ceux qui
pourtant les ont conduit à leur perte. Un roman qui mélange avec bonheur la
thématique de la hard-science chère aux auteurs anglo-saxons avec, par exemple
cette fameuse accrétion, qui désigne la capture de matière par un astre sous
l’effet de la gravitation, à des problématiques bien plus humaines que
véhiculent des personnages ciselés tout en émotivité et dont on partage sans
longueur les divers états d’âmes, le tout sur un background de mystère
savamment entretenu par ces extraterrestres insaisissables entourés d’une aura
de mystère que le lecteur rêvera de percer chaque fois qu’il tournera l’une des
pages de ce roman. Un livre qui peut se lire indépendamment des autres volumes
du cycle et qui apparaît incontestablement comme une vrai réussite littéraire
saluée unanimement par les critiques outre-Atlantique.
Autre couverture :
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