(Roman) Aventures Fantasy
AUTEUR : Estelle FAYE (France)
EDITEUR : GALLIMARD-Folio
SF 564, 12/2016 — 368 p., 8,20 €
SERIE : La voie des Oracles 1
COUVERTURE : Pierre Droal
Précédente publication : Scrinéo, 10/2014
sous le titre La
voie des oracles — 352 p., 16.90 € — Couverture de Aurélien Police
Les autres titres de la série : 2.Enoch – 3.Aylus
→ Dans la Gaule du V° siècle après
Jésus-Christ, bien qu’il soit devenu chrétien, l’Empire romain continue
néanmoins d’abriter au sein des territoires régis par la pax Romania des
créatures issues de l’ancienne magie, tel le Faune qui assiste sans le vouloir
à la tentative d’assassinat perpétrée sur le général romain Gnaeus Sertor, le
célèbre héros vainqueur de Othon le Vandale. Tentative, puisque ce dernier
n’est que grièvement blessé, au grand désappointement de son fils, l’ambitieux
et sans scrupule Aedon, qui complote pour prendre sa place. Afin de le sauver
sa fille, la jeune Thya, décide de s’enfuir de sa villa d’Aquitania afin de
gagner la cité-forteresse de Brog, bâtie non loin du lieu où Gnaeus vainquit
naguère les barbares, et d’utiliser les
pouvoirs que son père lui a imposé de toujours cacher. Car Thya est la dernière
Oracle capable de prédire l’avenir et représente un atout important dans la
manche des Anciens Dieux qui n’ont pas tous disparus, comme le rusé Sylvanius.
Traquée par des mercenaires à la solde de son frère, Thya va bientôt lier son
destin à celui d’Enoch, deuxième personnage central de ce roman, un Maquilleur
professionnel, fils d’une prêtresse barbare dont il a hérité une partie des
pouvoirs de dissimulation lui permettant de gagner sa vie en indiquant aux
jeunes femmes les meilleurs moyens de mettre en valeur leur beauté. Etant
parvenu à rejoindre Paulus Metius, un ancien centurion ayant jadis servi sous
les ordres de son père, elle échappe grâce à lui aux maraudeurs qui tentent de
la tuer. Cependant, elle finit par tomber dans les griffes du père abbé
Théodose en guerre contre tout ce qui se rapproche des païens, des magiciens,
des augures et de tous le suppôts des faux dieux qui n’attendent qu’une
occasion pour briser l’élan d‘un christianisme montant en puissance dan la Gaule
et l’Empire Romain tout entier. Ce dernier la conduit à Andemantunnum, la plus
grande cité de Gaule, afin de lui offrir un procès en sorcellerie des plus
expéditifs. Une ville où Aedon s’est trouvé un nouvel allié en la personne de
Flavius Namitius, le fils bedonnant et oisif du proconsul Flavius Salone.
Cependant, les deux prisonniers réussissent à s’échapper et son amenés à Gnaeus
Aylus, le Diseur des Monts, chef de la révolte des barbares contre l’autorité
romaine et frère de Gnaeus Sertor qui lui doit sa propre gloire. Tourmenté par
les visions qu’elles ne parvient pas à contrôler, irrésistiblement attirée par
la personnalité trouble d’Enoch, confrontée aux révélations sur la passé
trouble de son propre père, la jeune Oracle doit continuer à se soustraire aux recherches
de son frère, tout en ne connaissant pas encore le rôle primordial qu’elle doit
jouer dans une partition compliqué où les Frontières entre l’En-Dessous et la
surface sont devenues poreuses depuis que la nouvelle religion a affaibli les
gardiens des Enfers, et que certains Anciens voudraient utiliser ses pouvoirs
pour leur propre compte. Le premier tome d’une trilogie qui nous plonge à merveille
dans l’ambiance de cette Gaule gallo-romaine grignotée par les avancées du
christianisme ou survie une mythologie antérieures arborant encore de beaux
reste, le tout décrit avec un soin méticuleux apporté au moindre détail, géographie,
flore, faune, décors, urbains, tenus des personnages, avec leurs us et leurs coutumes.
Une époque où Estelle Faye arrive à marier à merveille l’aspect historique très
bien documenté avec des apparitions fantastiques plongeant leurs racines dans
le merveilleux, un peu comme l’avait fait Henri Loevenbruck dans son cycle de
la Gallica dans un livre dont l’intrigue se
déroule au fil des pages tels les anneaux d’un serpent dont le lecteur est
invité à suivre les palpitantes reptations.
Autre
couverture :
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