(Roman) Aventures Fantasy
AUTEUR : Lionel DAVOUST (France)
EDITEUR :
GALLIMARD-Folio SF 577, 5/2017 — 688 p., 9.30 €
COUVERTURE : Alain Brion
Précédente publication : Scrinéo,
8/2015 — 544 p., 23 € — Couverture de François Baranger
→ Après s’être fait une
place dans le monde de la SF (Nouvelle-Crobuzon de China Miéville, la
thématique des univers-ville s’est également imposée dans celui de la Fantasy.
Les lecteurs du genre ont eu ainsi le plaisir de parcourir les ruelles au
parfum de magie de la Mother London
de Michael Moorcock, de la Lankhmar
de Fritz Leiber, la Neverwhere de
Neil Gaiman, pour n’en citer que quelques unes parmi beaucoup d’autres. Ils
découvriront dont avec un tout intense émerveillement les trésfonds d’Aniagrad
où le jeune Rhuys, héros charismatique ayant traversés les tribulations de la
déchéance et du revival, devra se frayer un chemin semer d’embûches et de mille
e tune perversions. Dans ces précédents livres, le roman la volonté du dragon (Critic,) et le recueil La route de la conquête, Lionel Davoust nous avait présenté
l’univers d’Evanégyre, un monde créé de toute pièce dans lequel il nous
invitait à entrer semant sur notre route une multitude de détails autant
géographiques, qu’historiques ou sociologiques. Situé chronologiquement dans le
futur de cet univers le récit se déroule à un moment d’extinction des Ages
Sombres, cette période qui a suivi le déclin du Saint Empire d’Asrethia, voyant
se perdre dans le bourbier de l’oubli les avancées technologiques aussi bien
que sociales qui faisaient sa splendeur. On y suit la trajectoire de Rhuys ap
Kaledan, jeune noble déchu, forcé de travailleur pendant 8 ans au galère pour
rembourser les dettes contractées par l’un de ses oncles dévoré par le démon du
jeu. Désormais libre, Rhuys arrive à Aniagrad afin de redorer le blason de sa
famille qui a été acculée à la ruine par des financiers peu scrupuleux passés
maître dans l’art de profiter des faiblesses de leurs débiteurs. D’abord guidé
par, qui l’initiera notamment aux transferts, ces rituels magiques qui permettent
à un acheteur potentiel de partager pour un temps les émotions liées à un
moment clé de la vie d’un vendeur, Rhuys, dans sa quête de réhabilitation va
justement tomber entre les mailles du filet que les Administrateurs, pontent
intouchables du règne de la Finance, tissent sur Aniagrad, monde clos à cheval
entre Renaissance et Moyen Age devenue une redoutable cité du mensonge dont les
habitants ne sont que des pions au service d’un but qui les dépasse et dont ils
ne sont véritablement que les misérables victimes. Rhuys, tout au long des page de cet ouvrage devra apprendre à
évoluer entre les murs de cette cité franche où tout semble permis, sauf ce que
les lois des Administrateurs interdisent, et alors malheur à ceux qui ont l’imprudence
de les transgresser. Un grand moment de fantasy mis en
valeur par une couverture dans un style très « orientaliste » d’Alain
Brion.
Autre couverture :