dimanche 1 février 2009

MOORCOCK Michael (Gb)
Ecrivain britannique né en décembre 1039 à Mitcham, prés de Londres. Très tôt tenté par l’écriture, il devient en 1957 rédacteur en chef de la revue Tarzan Adventures, qui correspond parfaitement à son admiration pour Edgar Rice Burroughs, puis de New Wolrds qui servit de tremplin à l’expression littéraire d’une nouvelle forme de SF. Parallèlement, il collabore à plusieurs groupes de rock tels que Hawkind et Blue Öyster Cult, tout en ne négligeant une écriture « dite » plus populaire et la Fantasy en particulier avec le fameux cycle d’Elric le nécromancien. C’est à travers cet anti-héros par excellence que Michael Moorcock exprime le mieux l’une des thématiques essentielles de son œuvre, à savoir le combat entre l’ordre et le chaos. Il y initie également sa théorie du Multivers, vaste réseau de mondes parallèles où évoluent ses multiples incarnations du champion éternel comme Elric, Hawkmoon, Corum ou Erekosë. Auteur multi facettes, il manie également avec brio la SF (« Les aventures de Jerry Cornelius » et « Les danseurs de la fin des temps ») et l’uchronie (le cycle du « Nomade du temps »)
◊ Le cycle du guerrier de Mars (Recueil) Heroic Fantasy
Omnibus, 2/2008 — 704 p., 22,50 € — Couv. : Bridgman Art Library (photo) — Sommaire :
● Avant-propos de Michael Moorcock
La cité de la BêteWarrior of Mars/The city of the Beast, Compact, 1965 — Tr. : C. Wall-Romana & J.-F. Amsel
Précédente publication : Albin Michel-Epées et Dragons 1, 7/1989 — 190 p., 5.80 € — Ser. : Le cycle du guerrier de Mars 1 — Couv. : Philippe Druillet
Le seigneur des araignéesBlades of Mars/Lord of the spiders, Compact, 1965 — Tr. : C. Wall-Romana & J.-F. Amsel
Précédente publication : Albin Michel-Epées et Dragons 2, 7/1989 — 190 p. 5.80 € — Ser. : Le cycle du guerrier de Mars 2 — Couv. : Philippe Druillet
Les maîtres de la FosseBarbarians of Mars/Master of the pit, Compact, 1965 — Tr. : Anne Guillaume
Précédente publication : Albin Michel-Epées et Dragons 7, 12/1989 — 189 p. 5.80 € — Ser. : Le cycle du guerrier de Mars 3 — Couv. : Donald Grant
SojanSojan the swordsman, in Tarzan Adventure, 1957-1958 — Tr. : Patrick Dusoulier
La sorcière perdueLost sorcerer of the silent citadel, in Mars Probes, antho. De Peter Crowther, Daw 2002 — Tr. : J.-F. Amsel
Critiques : Galaxie 1/Bis 43 (Denis Labbé) ; Le Monde des Livres du 11/04/2008 (Jacques Baudou-Michael Moorcock : retour sur Mars) ;
http://www.phenixweb.net/ (Bruno Peeters) ; http://www.yozone.fr/ (Stéphane Pons)
→ « Pendant plusieurs années, Edgar Rice Burroughs fut mon plus grand héros en littérature. Je lui suis redevable e la simplicité et de l’efficacité de sa structure narrative, et je pense que j’ai appris mon métier de conteur en suivant ses leçons », cette confession de Michael Moorcock dans l’introduction de ce livre explique en partie son attachement à la Fantasy populaire qui se traduisit par de nombreux textes se rattachant à ce domaine avant la parution plus élaborée du cycle d’Elric le nécromancien. C’est juste après le succès rencontré par cet anti-héros ténébreux que Moorcock eut l’idée d’écrire la série martienne en hommage au créateur des personnages de Tarzan et de John Carter, et sur la demande de l’éditeur de la revue New World, dont il était lui-même le rédacteur en chef. Cette revue s’efforçant de briser les conventions du genre, Moorcock jugea utile de publier la série martienne, par trop conventionnelle, sous le pseudonyme de Edward Powys Bradbury, un auteur mystérieux né en 1924, et sous les titres de : Les guerriers de Mars, Les épées de Mars et Les barbares de Mars. Depuis, ce cycle qu’il mit juste une semaine à écrire, a été souvent réimprimé, avec de nouveaux titres et sous son vrai nom, mais sans qu’il en changeât une ligne. Dans le roman d’ouverture, La cité de la Bête, le physicien américain Michael Kane, à la suite d’un dysfonctionnement du transmetteur de matière qu’il a inventé, se retrouve projeté sur la planète Mars, mais des millions d’années dans le passé, comme ce sera aussi le cas du héros de L’épée de Rhiannon, le fascinant roman de Leigh Bracket. Cette réplique du monde Barsoomien de Burroughs qui répond au non de Vashu est un monde en pleine effervescence où l’on peut rencontrer toutes sortes de créatures partageant des mœurs à peu prés identiques à celle de notre Moyen Age. Kane y fait la connaissance de la belle Shizala. Pour sauver cette princesse du royaume de Varnal dont il est tombé amoureux, notre héros se lancera dans une suite d’aventures mouvementées qui le conduira à affronter de terribles géants bleus, à combattre des tyrans sanguinaires, ainsi qu’à triompher d’une monstrueuse Bête qu’il défiera en combat singulier. Et au moment où il croit enfin toucher au but, voilà que le fichu transmetteur fait de nouveau des siennes et que, comme son émule John Carter de la Barsoom de Burroughs, il le renvoie sur Terre, loin de sa dulcinée. Le second volet du cycle, Le seigneur des araignées, permet à Kane, grâce aux subsides du généreux mécène à qui il raconte son histoire, de réparer son transmetteur afin de retourner sur Vashu et de retrouver la belle princesse Shizala. Mais, il devra surmonter de nombreuses épreuves avant que le destin les réunisse à nouveau, parmi lesquelles animaux monstrueux, barbares assoiffés de sang et tyrans sanguinaires auront la part belle. Enfin dans le troisième et dernier épisode du cycle, Les maîtres de la Fosse, nous présente un Kane devenu un redoutable bretteur sur son monde d’adoption. Désormais prince de Varnal, la plus puissante cité de Mars, il pense pouvoir couler des jours paisibles auprès de sa femme, la belle princesse Shizala. Mais c’est sans compter avec l’épidémie de Peste Verte qui décime la population martienne. Une nouvelle occasion pour Kane, aidé par son compagnon, le géant bleu Hool Haji, de démontrer une nouvelle fois qu’il est l’homme de la situation, le seul capable, grâce à son épée et à son intelligence, de sauver son bonheur et la fabuleuse planète guerrière où il est bien décidé à passer le reste de son existence. Après la fin de ce cycle martien, le livre enchaîne sur un inédit, Sojan, un texte écrit par Moorcock à 15 ans et qui fut sa première nouvelle publiée dans la revue Tarzan Adventure de Ted Carnell dont il était le rédacteur en chef, venant en feuilleton juste à la suite du John Carter de Burroughs. On y suit les aventures du bouillant Soja, un mercenaire engagé dans de farouches combats sur l’étrange planète Zylor située aux confins de l’univers. Enfin, pour conclure en beauté ce remarquable recueil, nous avons droit à un deuxième inédit, La sorcière perdue, une longe nouvelle plus récente (2002) inspirée de l’œuvre de Leigh Bracket, avec l’allusion à son héros Nortwest Smith, mais aussi l’enfance du héros, John MacShard, qui se déroule sur la pesante planète Mercure où il était appelé Tan-Arz, comme celle de Eric John Stark, le personnage principal du cycle de Skaith chez Brackett. Arrivé sur Mars il devra y combattre une déesse sanguinaire qui rêve de reconquérir son pouvoir perdu, avec un clin d’œil final au fameux multivers qui servira de trait d’union à l’ensemble de l’œuvre moorcockienne dans le domaine de la Fantasy, mais aussi de la SF. Après Le cycle d’Elric et celui de Hawkmoon, les éditions des Presses de la Cité nous permettent ainsi de découvrir ou de découvrir un large éventail de l’œuvre de Michael Moorcock, un maître dans le domaine de la fantasy épique.
Les autres titres de la série :
1.La cité de la Bête
2.Le seigneur des araignées
3.Les maîtres de la Fosse

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