dimanche 13 juillet 2008


HOBB Robin (Usa)
Pseudo de Astrid Lindholm Ogden
Pseudo = Megan Lindholm
Née en Californie en 1952, Megan Lindholm partit jeune vive avec sa famille en Alaska. C’est d’abord sous son véritable nom qu’elle commença à écrire ses premières séries de Fantasy telles que « Le peuple des rennes » ou « Les Venchanteuses » avant d’adopter le pseudonyme de Robin Hobb pour inscrire son nom en lettre d’or dans le paysage de la Fantasy mondiale avec les séries épiques de « L’assassin royal » et des « Aventuriers de la mer ».
La Déchirure (Roman) Aventures Fantasy
J'Ai Lu-Fantasy 8541, 1/2008 — 380 p., 7,60 € — Ser. : Le soldat chamane 1 — The soldier son trilogy 1. Shaman’s crossing, HarperCollins-Voyager, 7/2005 — Tr. : A. Mousnier-Lompré — Couv. : Vincent Madras
Précédentes publications :
Pygmalion-Fantasy, 10/2006 (358 p., 21,50 €/Couv. : Christophe Vacher)
● France Loisirs-Fantasy, 2/2008 (466 p., 8,95 €/Couv. : Laverdet)
→ Dans le nouvel univers imaginé par Robin Hobb (cf. les cycles de L’Assasin Royal et des Aventuriers de la mer chez le même éditeur) la Gernie a fini par perdre la longue guerre qui l’opposait à Canteterre. Résultat, elle s’est vue spoliée de ses territoires côtiers. Les accès à la mer ainsi fermés les soldats du nouveau roi Traven s’étaient retournés vers les Nomades des Plaines afin de récupérer, en faisant reculer leurs frontières terrestres, les provinces maritimes perdues. Longtemps la magie des Nomades avait résisté à toutes les tentatives de la Cavalla Royale, jusqu’à ce qu’ils s’aperçoivent que le fer rendait cette sorcellerie inopérante. Dés lors les mousquets avaient été chargés avec des balles métalliques et les nomades, saignés à blanc après la perte de leurs chamanes, furent obligés de signer un traité de paix largement en leur défaveur. Certains soldats s’étaient distingués dans cette guerre et, pour les récompenser, le roi Traven les avait anobli, formant ainsi une nouvelle aristocratie à qui il avait octroyé de nouvelles terres. C’était le cas du colonel Burvelle, qui avait reçu le domaine de Grandval. Son fils, Jamère, en tant que second né, était destiné à embrasser la carrière militaire et n’était, jusqu’ici, jamais sorti du domaine familial avant de se rendre à Coude-Frannier avec son père. Là, il se trouve mêlé à une altercation opposant l’éclaireur Hallorane à un soldat de la garnison dont le fils avait attaqué sa fille, une sang mêlé. Une première expérience traumatisante qui ne sera qu’un avant-goût de la terrible aventure qu’il va vivre lorsque son père, voulant parfaire son éducation militaire, le confie à l’un de ses anciens ennemis, Dewora le Kidona. Ce dernier, poursuivait une vengeance personnelle contre le peuple des Tachetés ou Ocellions, des non-humains vivant tapis dans de sombres forêts et pratiquant une ténébreuse magie qui avait jadis vaincu le peuple des Nomades des Plaines. Pour arriver à ses fins, il tenta d’utiliser Jamère, l’envoyant affronter l’énigmatique Femme-Arbre sur le Pont des Esprits dans une dangereuse expérience chamanique. Celle-ci cependant prend le dessus et l’oblige à plaquer sur le pragmatisme et la rigidité des valeurs régissant la société gerienne l’aspect magique de sa culture d’origine étroitement lié à la nature. Désormais, Jamère sera en perpétuel conflit avec lui-même, combattant sans cesse le double qui l’incline à prendre fait et cause pour les positions défendues par les Ocellions. Cependant, alors qu’il intègre la prestigieuse école de la Cavalla Royale à Tharès-la-Vieille dans le but de devenir officier, ces préoccupations intimes que seule sa cousine Epinie, dotée de pouvoirs médiumniques, est capable de déceler, passent a second plan face à l’hostilité et les brimades dont son victimes les fils de la nouvelle aristocratie pris en grippe par les enfants des anciens nobles de naissance et par le directeur de l’école en personne. Avec Spic, son meilleur ami sans fortune, mais toujours prêt à secourir un compagnon et Gord, le jeune homme corpulent qui n’a pas du tout l’allure d’un futur cavalier, ils devront faire front et éviter de répondre aux multiples provocations de leurs impitoyables camarades. Un premier volume d’exposition qui est en fait la traduction de la 1er partie du 1er tome d’origine où Robin Hobb s’attache tout autant à décrire le contexte socio-historique (monde cruel et inégalitaire en proie aux soubresauts de guerres perpétuelles, et aux égarements de la colonisation et du racisme) qu’à exposer le rapport des forces cohabitant dans une Gernie en proie aux doutes et à la discrimination, le tout sur fond d’expérience magique entretenue par une race aux mystérieux et perfides desseins. Assurément une nouvelle réussite de l’une des grandes dames de la Fantasy, venue prendre le relais d’illustres aînées telles que Ursula Le Guin, Marion Zimmer Bradley ou Anne MacCffrey.

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