lundi 11 août 2008

COOK Glen (Usa)
Pseudo = Greg Stevens
Né en 1944 à New York cet auteur américain a grandi en californie. Après avoir été employé chez General Motors il a véritablement commencé sa carrière d’écrivain en 1970, après avoir servi de nombreuses années dans la marine. Depuis, il a enchaîné les succès, tant en SF qu’en Fantasy, nous offrant de ce dernier domaine des cycles plébiscité par un large public, tant anglo-saxon qu’international, comme la série de « Garrett détective privé » et surtout le fameux cycle de dark fantasy de « La Compagnie Noire ».
Les livres de la pierre scintillante 2 (Recueil) Dark Fantasy L’Atalante-La Dentelle du Signe, 3/2008 — 1211 p., 32 € — Ser. : La Compagnie Noire — Tr. : Franck Reichert — Couv. & ill. : Didier Graffet — Sommaire :
L’eau dort T.1 & 2 (Black company 9.Glittering stones 3. Water sleeps, Tor 3/1999/Tr. : Franck Reichert/Couv.: Didier Graffet/Précédente publication: L’Atalante-La Dentelle du Signe, 2/2005
Soldat de pierre T. 1 & 2 (Black Company 10.Glitering stones 4. Soldiers live, Tor6/2006/Tr. : Franck Reichert/Couv.: Didier Graffet/Précédente publication: L’Atalante-La Dentelle du Signe, 1/2006
→ Un recueil qui réunit les deux derniers tomes de la série, L’eau dort et Soldat de pierre, s’inscrivant eux-mêmes en tant que troisième et quatrième tome de la sous-série de La pierre scintillante. Dans les 2 volumes de L’Eau dort on assiste à la réapparition de Volesprit, le premier des Dix Asservis auquel avait eut affaire la fameuse troupe de mercenaire dans le premier volume de cette sombre saga. Ce dernier a plongé dans le sommeil les membres les plus illustres de la Compagnie, le Toubib, Madame, Murgen, etc… Ils ont disparu au cœur du désert de la pierre scintillante, derrière la porte d’ombre, et sont désormais emprisonnés dans une imprenable forteresse. Mais ceux qui ont échappé à l’Asservi peuvent voir un énigmatique message s’inscrire sur un mur de Taglios : l’eau dort. Désormais ils savent qu’il leur faut partir au secours de leurs compagnons prisonniers. Cependant, les annales doivent continuer à être tenues. Désormais c’est le jeune Roupille qui s’en chargera avec le talent et la ruse qu’on lui connaît. La suite d’une série qui a profondément marqué la monde de la fantasy de ces dernières années. A travers ce récit bourré de révélations sur l’ensemble du cycle, le lecteur est amené à suivre la lente décrépitude de certains personnages principaux de la Compagnie (Gobelin, Q’un-Œil) tandis que d’autres disparaissent définitivement. C’est donc une troupe clairsemée et vieillie, conduite par Roupille, le nouvel annaliste encore moins perfectible que ses prédécesseurs, qui doit s’opposer à la terrible Millevoix. Confrontés à maints et un problèmes, tapis dans les entrailles de Taglios la tentaculaire, ces personnages dont Glen Cook presse subtilement toute la substantifique moelle, doivent cependant parvenir à délivrer leurs anciens camarades de combats. Les deux autres tomes du Soldat de pierre montre comment il est difficile de terminer une série. D’autant plus avec la Compagnie Noire car, tant qu’il restera un soldat vivant, le mythe pourra se perpétuer. Pourtant ce 10ème opus, scindé en deux tomes dans sa traduction française, pourrait bien être le dernier, du moins pour l’instant, car si Glen Cook a bien en tête deux autres romans pour le cycle, il ne les a pas encore écrit. Nous retrouvons nos anti-héros préférés installés dorénavant dans le Pays des Ombres Inconnus. Après les vicissitudes des derniers opus, certaines choses sont repris leur place. Roupille et Sahra sont parvenus à réveiller les prisonniers de la Plaine Scintillante et le vieux Toubib a repris ses annales. A présent ces mercenaires qui ont appris à se battre pour leur propre compte recrutent et se dirigent vers le Khatovar, l’Eldorado de tous les combattants, le monde d’origine de toutes les Compagnies Franches. Mais face la guerre n’est pas loin car Kina, la déesse des ténèbres, n’en a pas fini avec eux, ni avec le monde d’ailleurs, qu’elle rêve d’éradiquer en cette Année des Crânes qui prend comme un air d’apocalypse millénariste. A ses côtés la Fille de la Nuit et les Félons, Volesprit et Narayan Sing, préparent des jours sombres aux humanités en perdition qui peuplent ce monde de désespoir. Mais la Compagnie n’a pas dit son dernier mot. En son sein, le jeune Tobo a pris la place des vieux sorciers, et les soldats ont toujours ferraillé au fond du cœur la même soif de batailles, le même besoin d’exorciser leurs vieux démons et d’en affronter de nouveaux. Le tout nous offre une fin en apothéose, mélange de military fantasy et d’épopée crépusculaire ponctuée par les profondes réflexions philosophiques d’êtres tiraillés par leur humanité entrée au service d’une Histoire qui n’en finit plus de dérouler ses pages parfois transcendées de divines apparitions. Et dire que depuis le premier tome l’intérêt n’a jamais faibli ! Alors n’hésitons pas à classer cette série dans les œuvres majeures de la fantasy, toutes époques confondues.

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