♦ Cavalier
dragon ♦
(Roman) Jeunesse
/ Aventures Fantasy
AUTEUR : Cornelia FUNKE (Allemagne)
EDITEUR : GALLIMARD-Hors
Collection, 10/2018 — 512 p., 16.90 €
SERIE : Cavalier dragon 1
TO : Drachenreiter, Celilia Dressler, Verlag, Hambourg, 1997
TRADUCTION : Marie-Claude Auger
COUVERTURE : Laura Ellen Anderson
ILLUSTRATIONS :
Cornelia Funke
CARTE : Alexis Snell
Préédentes publications : sous
le titre Le cavalier dragon
●
Hachette Jeunesse-Hors Collection, 9/2005 — 528 p., 15 €/Couverture de Arnaud
Cremet
● Le Livre
de Poche Jeunesse 1295, 6/2007 — 572 p., 6.50 €/Couverture de Arnaud Cremet
→ Avec Cœur d'Encre, ce splendide
roman sur le pouvoir des mots et des livres qui allait être suivi de Sang
d'Encre et Mort d'Encre, l'écrivaine allemande Cornelia Funke avait su
conquérir une renommée internationale qu'elle allait asseoir avec la parution
de Cavalier dragon qui s'inscrit dans la lignée des histoires d'amitié unissant
de jeunes héros aventureux auxquels le lecteur adolescent peut facilement
s'identifier à un animal fabuleux dont le symbole le plus frappant reste le
dragon. Lorsque, en 2005, Le cavalier dragon paraissait en France chez Hachette
Jeunesse avec, en couverture, un splendide dragon montée par un jeune garçon
(et une petite kobolde) comme dans L'Histoire
sans fin le film de Wolgang Petersen (1984) tiré du livre de Michael Ende, la
Fantasy n'avait pas encore atteint en France son rythme de croisière et Krokmou
et Harold de la série Dragons de Cressida Cowell n'avaient pas encore envahi
les salles de cinéma. Quand aujourd'hui les éditions Gallimard décident de
reprendre le titre et de publier en même temps la suite tant attendue La plume
du griffon, le genre a largement conquis son public et tient désormais une
place prépondérante dans le domaine des littératures de l'imaginaire reléguant
parfois le fantastique et la science-fiction à la portion congrue des
rayonnages des libraires. Et en se replongeant dans le roman de Cornelia Funke aujourd'hui
ont comprend vite comment il a pu motiver un réel engouement lors de sa
parution. L'intrigue est simple et facile à suivre. Dans une vallée écossaise
reculée vivent des créatures mythiques, dont les derniers dragons. Les hommes,
qui ignorent tout de leur existence, et qui n'ont pas leur pareil pour saccager
la nature dont ils son pourtant tributaires, ont décidé d'inonder leur vallée.
Face à ce péril ressurgit une ancienne légende parlant de la Lisière du monde,
un sanctuaire pour les dragons situé au cœur de l'Himalaya et invisible aux
humains. Malgré le scepticisme de la plupart de ses congénères, Long, un jeune dragon
plein de fougue, décide de partir à sa recherche. Accompagné de Fleur de
Souffre, une petite kobolde au caractère bien trempé, il se rend dans la ville
la plus proche afin de rencontre le rat Gilbert Grizzqueue détenteur d'une
carte qui leur permettra d'atteindre leur but. Là, ils se lieront d'amitié avec
Ben, jeune garçon orphelin qui désormais les accompagnera dans leur quête. Une
aventure pleine de périls car, outre la rencontre avec des monstres marins et
autres créatures fantastiques, ils devront se mesurer à Ortimore, un maléfique
dragon doré créé par un alchimiste
perfide et gourmand qui l'a façonné afin de chasser les dragons à sa place et
qui, lui aussi, recherche l'emplacement de la Lisière du Monde afin d'engloutir
tous les dragons qui s'y trouvent. Aidés par le professeur Barnabas
Wiesengrund, conscient de la présence de créatures mythiques à travers la
planète, ce petit groupe d'aventuriers devra déjouer les multiples obstacles
qui se dresseront sur leur route et rencontrera toutes sortes d'êtres
singuliers tels que des gobelins de la forêt, des nains de pierre et Fil de
Fer, l'homoncule, également façonné par le démoniaque alchimiste, dont Ortimore
a dévoré les onze autres frères. Une quête qui trouve son écho parmi les
dragons de la Lisière du Monde, un lieu sur lequel plane l'ombre de la mythique
Sangri-La de la tradition Bouddhiste, chez qui une prophétie parle d'une cavalier
dragon qui viendra un jour les libérer de la menace du dragon doré mettant en
danger leur petit monde, ainsi que chez les moines tibétains occupant le
monastère pour lesquels l'arrivée de Long est synonyme de bonheur, comme cela
est le cas dans les croyances populaires de nombreuses cultures orientales,
contrairement au monde occidental où le christianisme a fait des dragons des
engeances diaboliques confinées dans des rôles perfides et destructeurs. A
noter que les créatures mythiques craignent les humains vus comme des êtres
irrespectueux envers la nature, intolérants et peu enclins au pacifisme qui les
transformeraient en spécimens de zoos, de musées, ou en objets de chasses,
s'ils avaient connaissance de leur existence. Des préoccupations écologiques et
touchant au vivre ensemble et à l'intolérance qui trouvent un lugubre écho dans
le déroulement de notre quotidien et dans le cadre où évoluent nos société
contemporaines. Une raison de plus pour découvrir ou redécouvrir ce livre qui
bénéficient en outre de nombreuses illustrations intérieures en noir et blanc
réalisées par Cornelia Funke.
Autres couvertures :
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