
Né à Paris en 1972, Henri Loevenbruck fut journaliste, dédacteur de revue, anthologiste avant de se consacrer à l’écriture après le succés de la trilogie de « La Moira ». Avouant son penchant pour le thriller investigatif, il continue d’explorer avec brio les rivages de la Fantasy, tout en rédigeant des cénarios pour la télévision et le cinéma.
◊ Gallica. L’intégrale (Recueil de romans) Fantasy légendaire : Uchronie
Bragelonne-Fantasy, 1/2008 — 947 p., 25 € — Ser. : Gallica — Couv. : Stéphane Collignon — Sommaire :
● Le louvetier (Précédente publication : Bragelonne-Fantasy, 1/2004 ; France Loisirs-Fantasy, 7/2005 ; J’Ai Lu-Fantasy 8542, 1/2008
● La voix des brumes (Précédente publication : Bragelonne-Fantasy, 5/2004 ; France Loisirs-Fantasy, 7/2005 ; J’Ai Lu-Fantasy, 5/2008
● Les enfants de la veuve (Précédente publication : Bragelonne-Fantasy, 4/2005 ; France Loisirs-Fantasy, 7/2005
→ Après le cycle de La Moira les éditions Bragelonne nous propose la reprise en omnibus des 3 volumes de la série Gallica. Nous y retrouvons avec plaisir l’univers de la Moira en suivant la piste de certains personnages qui ont fait le voyage de Gaelia jusqu’en Gallica. De même nous apprenons quelles conséquences ont provoqué les destructions du Saïman et de l’Arihman, tandis que les communautés de druides et des bohémiens qui soutenaient le fil de l’histoire sont désormais rejointes par celles des Cathares, des compagnons du Devoir et des Templiers. C’est donc à une véritable exploration du la France du XII° siècle placée sous le signe des Plantagenets, de Louis VII et d’Alienor d’Aquitaine, que nous convie Henri Loevenbruck. Dans Le louvetier, premier volume de la série, voulant se démarquer du socle mythologique celtique et scandinave utilisé habituellement par les auteurs de fantasy, et qu’il a lui-même emprunté pour son cycle précédent de La Moïra, il a choisi de revisiter le folklore français. Jouant dès lors avec l’Histoire, il a changé les noms des villes et des personnages historiques, tout en conservant l’étymologie. Largement influencé dans ses lectures par l’écrivain Chrétien de Troyes, il le projette dans ce livre à travers un personnage qu’il fait évoluer dans le décor de ce royaume de Gallica, véritable France de légende, en l’an 1150. L’action se focalise tout d’abord dans le comté de Tolsanne où le lecteur fait la connaissance de Bohem, le fils du louvetier, qui déclenche l’hostilité de tout son village un soir de la Saint-Jean en sauvant un loup du bûcher. Mais cet acte provoque d’autres fatales conséquences qui lui valent d’être poursuivi par les hommes du roi de Gallica, par la Milice du Christ, et par le Sauvage, un être mystérieux qui semble tout connaître de lui. Dans sa fuite sur les routes du royaume il rencontre les Compagnons du Devoir, et apprend la fraternité auprès de personnages hauts en couleur comme Trinité, Gauthier et La Rochelle. Il fait également la connaissance de la Belle Vivienne, qui rêve de devenir troubadour dans un univers où les hommes occupent toujours le devant de la scène. Mais il découvre surtout ses affinités avec les Brumes, ces êtres tous droit sortis des légendes regroupant Chimères, Licornes, loups…, que les hommes exterminent en brandissant l’étendard d’une religion despotique. Et tandis qu’il tente de se frayer un chemin parmi les multiples dangers planant sur ses épaules, les Aïshans, de mystérieux Berserkers, s’efforcent eux aussi de le retrouver, ajoutant leur emprise dans la trame d’un destin ballotté entre les enjeux politiques et la magie d’un imaginaire médiéval servi par une écriture où transparaît tout le talent de conteur de cette voix forte dans le nouveau concert de la fantasy d’expression française. Dans le second titre du cycle, La voix des brumes, Henri Loevenbruck continue de nous conter l’histoire du jeune Bohern qui, en sauvant un loup du bûcher à l’âge de onze ans, a gravement manqué à son devoir de Louvetier, c'est-à-dire un tueur de Brumes, ces animaux légendaires et démoniaques tels que les loups, les fées, les dragons, etc.., derniers héritiers d’un monde où la magie était encore omniprésente. Désormais, sa vocation est toute tracée : il devra sauver les Brûmes mourantes et pourchassées en les conduisant aux Portes du Sid, le passage vers un autre monde, comme il l’a promis lors de sa rencontre avec la Licorne. Mais des ennemis acharnés ont juré sa perte. D’abord l’Eglise, qui le recherche en tant qu’hérétique, mais surtout Lailoken, le Sauvage, Merlin de la légende, qui veut récupérer la bague de Bohem qui ferait de lui le nouveau Samildanach, empêchant ainsi la fin du Saîman, la magie de l’ancien temps. Autour de lui il a regroupé les terribles guerriers Aishans, alliés aux Magistes et aux druides conduits par le Grand-Duide Henon. Mais ils ont perdu la bataille de Roazhon et Bohem et ses amis ont réussi à se réfugier à la cour des Ducs de Quienne. Là, aidé par Chrétien de Troyes, le jeune louvetier s’efforce de trouver le chemin des portes mystérieuses qui devront s’ouvrir la nuit de la Toussaint. Dans ce but il quitte la cour d’Hélène de Quienne accompagné par ses plus fidèles amis, Vivienne la jeune trouvère dont il est profondément épris, Mjolln le nain venu de Gaelia, Trinité La Rochelle, Compagnon du Devoir, et Bastian le Louvetier. Mais le royaume de Gallica est à feu et à sang. Le roi Livain VII s’est engagé dans une terrible guerre contre la Brittia et son roi, Emmer Capigesne l’époux d’Hélène de Quienne, depuis que ce dernier a accueilli Bohem. De plus les moines guerriers de la Milice du Christ traquent et exterminent sur son ordre les Bons Hommes, une congrégation dont la foi est en contradiction absolue avec la violence, le fondement de la seigneurie gallicienne. Bernard Laroche, l’un des leurs, miraculeusement épargné dans le massacre qui a vu périr son fils et sa femme, a décidé de demander de l’aide à Bohem, qu’il pense être le seul à comprendre l’aspiration de paix prônée par les Bons Hommes. Mais le jeune louvetier a bien d’autres sollicitations, notamment celle d’une bataille finale où il devra affronter Lailoken dans le monde du Djar, cet univers de l’esprit ouvert par la magie, afin de délivrer Vivienne, prisonnière de l’Armensul, le hêtre primordial. Pour cela il sait qu’il peut disposer de l’aide des Louvetiers, réunis autour de Bastian, ainsi que de celle des Compagnons du Devoir auprès desquels il a été initié dans la ville de Chartres. Cependant le roi de France et ses ennemis disposent aussi d’une arme secrète : Catriona, sa sœur, laissée pour morte, qui a juré de se venger de lui. Lorsque début Les enfants de la veuves, le troisième et dernier volume de la trilogie de Gallica, l’hiver terrible de l’an 1154 s’est abattu sur les hommes. Après les Brumes, ce sont eux qui meurent par milliers, emportés par une épidémie dont nul ne connaît le nom. Pour conjurer ce mal un nom émerge du chaos ambiant : Bohem, celui que les Compagnons du Devoir nomment Liberté Outremer. Enfant de la veuve et passeur de mondes, il est l’héritier de la parole perdue, celui qui pourra mettre fin à l’hiver pour guider les hommes et les loups vers un nouveau printemps. Mais, tout autour de lui, le monde continue de s’entredéchirer, tandis que les rois et les soldats du Christ s’affrontent dans un ultime combat. Parti à la recherche de celle qu’il aime sur les routes de Gallica, Bohem doit à la fois réconcilier les peuples qui se déchirent et ramener Lailoken le Sauvage à la raison. Après seulement, il lui incombera de trouver la fameuse troisième voie, celle d’une nouvelle chance pour l’humanité. Cependant, suivi par le regard des derniers loups du monde, il ignore encore le visage de son véritable ennemi dont il devra pourtant triompher s’il ne veut pas que Gallica s’efface de la mémoire du monde. La fin magistrale d’une trilogie qui a su réconcilier la magie des légendes traditionnelles avec l’érudition de références historiques qui, après le cycle de La Moïra, confirme la place prépondérante que Henri Loevenbruck occupe désormais au sein de la fantasy francophone.
● Le louvetier (Précédente publication : Bragelonne-Fantasy, 1/2004 ; France Loisirs-Fantasy, 7/2005 ; J’Ai Lu-Fantasy 8542, 1/2008
● La voix des brumes (Précédente publication : Bragelonne-Fantasy, 5/2004 ; France Loisirs-Fantasy, 7/2005 ; J’Ai Lu-Fantasy, 5/2008
● Les enfants de la veuve (Précédente publication : Bragelonne-Fantasy, 4/2005 ; France Loisirs-Fantasy, 7/2005
→ Après le cycle de La Moira les éditions Bragelonne nous propose la reprise en omnibus des 3 volumes de la série Gallica. Nous y retrouvons avec plaisir l’univers de la Moira en suivant la piste de certains personnages qui ont fait le voyage de Gaelia jusqu’en Gallica. De même nous apprenons quelles conséquences ont provoqué les destructions du Saïman et de l’Arihman, tandis que les communautés de druides et des bohémiens qui soutenaient le fil de l’histoire sont désormais rejointes par celles des Cathares, des compagnons du Devoir et des Templiers. C’est donc à une véritable exploration du la France du XII° siècle placée sous le signe des Plantagenets, de Louis VII et d’Alienor d’Aquitaine, que nous convie Henri Loevenbruck. Dans Le louvetier, premier volume de la série, voulant se démarquer du socle mythologique celtique et scandinave utilisé habituellement par les auteurs de fantasy, et qu’il a lui-même emprunté pour son cycle précédent de La Moïra, il a choisi de revisiter le folklore français. Jouant dès lors avec l’Histoire, il a changé les noms des villes et des personnages historiques, tout en conservant l’étymologie. Largement influencé dans ses lectures par l’écrivain Chrétien de Troyes, il le projette dans ce livre à travers un personnage qu’il fait évoluer dans le décor de ce royaume de Gallica, véritable France de légende, en l’an 1150. L’action se focalise tout d’abord dans le comté de Tolsanne où le lecteur fait la connaissance de Bohem, le fils du louvetier, qui déclenche l’hostilité de tout son village un soir de la Saint-Jean en sauvant un loup du bûcher. Mais cet acte provoque d’autres fatales conséquences qui lui valent d’être poursuivi par les hommes du roi de Gallica, par la Milice du Christ, et par le Sauvage, un être mystérieux qui semble tout connaître de lui. Dans sa fuite sur les routes du royaume il rencontre les Compagnons du Devoir, et apprend la fraternité auprès de personnages hauts en couleur comme Trinité, Gauthier et La Rochelle. Il fait également la connaissance de la Belle Vivienne, qui rêve de devenir troubadour dans un univers où les hommes occupent toujours le devant de la scène. Mais il découvre surtout ses affinités avec les Brumes, ces êtres tous droit sortis des légendes regroupant Chimères, Licornes, loups…, que les hommes exterminent en brandissant l’étendard d’une religion despotique. Et tandis qu’il tente de se frayer un chemin parmi les multiples dangers planant sur ses épaules, les Aïshans, de mystérieux Berserkers, s’efforcent eux aussi de le retrouver, ajoutant leur emprise dans la trame d’un destin ballotté entre les enjeux politiques et la magie d’un imaginaire médiéval servi par une écriture où transparaît tout le talent de conteur de cette voix forte dans le nouveau concert de la fantasy d’expression française. Dans le second titre du cycle, La voix des brumes, Henri Loevenbruck continue de nous conter l’histoire du jeune Bohern qui, en sauvant un loup du bûcher à l’âge de onze ans, a gravement manqué à son devoir de Louvetier, c'est-à-dire un tueur de Brumes, ces animaux légendaires et démoniaques tels que les loups, les fées, les dragons, etc.., derniers héritiers d’un monde où la magie était encore omniprésente. Désormais, sa vocation est toute tracée : il devra sauver les Brûmes mourantes et pourchassées en les conduisant aux Portes du Sid, le passage vers un autre monde, comme il l’a promis lors de sa rencontre avec la Licorne. Mais des ennemis acharnés ont juré sa perte. D’abord l’Eglise, qui le recherche en tant qu’hérétique, mais surtout Lailoken, le Sauvage, Merlin de la légende, qui veut récupérer la bague de Bohem qui ferait de lui le nouveau Samildanach, empêchant ainsi la fin du Saîman, la magie de l’ancien temps. Autour de lui il a regroupé les terribles guerriers Aishans, alliés aux Magistes et aux druides conduits par le Grand-Duide Henon. Mais ils ont perdu la bataille de Roazhon et Bohem et ses amis ont réussi à se réfugier à la cour des Ducs de Quienne. Là, aidé par Chrétien de Troyes, le jeune louvetier s’efforce de trouver le chemin des portes mystérieuses qui devront s’ouvrir la nuit de la Toussaint. Dans ce but il quitte la cour d’Hélène de Quienne accompagné par ses plus fidèles amis, Vivienne la jeune trouvère dont il est profondément épris, Mjolln le nain venu de Gaelia, Trinité La Rochelle, Compagnon du Devoir, et Bastian le Louvetier. Mais le royaume de Gallica est à feu et à sang. Le roi Livain VII s’est engagé dans une terrible guerre contre la Brittia et son roi, Emmer Capigesne l’époux d’Hélène de Quienne, depuis que ce dernier a accueilli Bohem. De plus les moines guerriers de la Milice du Christ traquent et exterminent sur son ordre les Bons Hommes, une congrégation dont la foi est en contradiction absolue avec la violence, le fondement de la seigneurie gallicienne. Bernard Laroche, l’un des leurs, miraculeusement épargné dans le massacre qui a vu périr son fils et sa femme, a décidé de demander de l’aide à Bohem, qu’il pense être le seul à comprendre l’aspiration de paix prônée par les Bons Hommes. Mais le jeune louvetier a bien d’autres sollicitations, notamment celle d’une bataille finale où il devra affronter Lailoken dans le monde du Djar, cet univers de l’esprit ouvert par la magie, afin de délivrer Vivienne, prisonnière de l’Armensul, le hêtre primordial. Pour cela il sait qu’il peut disposer de l’aide des Louvetiers, réunis autour de Bastian, ainsi que de celle des Compagnons du Devoir auprès desquels il a été initié dans la ville de Chartres. Cependant le roi de France et ses ennemis disposent aussi d’une arme secrète : Catriona, sa sœur, laissée pour morte, qui a juré de se venger de lui. Lorsque début Les enfants de la veuves, le troisième et dernier volume de la trilogie de Gallica, l’hiver terrible de l’an 1154 s’est abattu sur les hommes. Après les Brumes, ce sont eux qui meurent par milliers, emportés par une épidémie dont nul ne connaît le nom. Pour conjurer ce mal un nom émerge du chaos ambiant : Bohem, celui que les Compagnons du Devoir nomment Liberté Outremer. Enfant de la veuve et passeur de mondes, il est l’héritier de la parole perdue, celui qui pourra mettre fin à l’hiver pour guider les hommes et les loups vers un nouveau printemps. Mais, tout autour de lui, le monde continue de s’entredéchirer, tandis que les rois et les soldats du Christ s’affrontent dans un ultime combat. Parti à la recherche de celle qu’il aime sur les routes de Gallica, Bohem doit à la fois réconcilier les peuples qui se déchirent et ramener Lailoken le Sauvage à la raison. Après seulement, il lui incombera de trouver la fameuse troisième voie, celle d’une nouvelle chance pour l’humanité. Cependant, suivi par le regard des derniers loups du monde, il ignore encore le visage de son véritable ennemi dont il devra pourtant triompher s’il ne veut pas que Gallica s’efface de la mémoire du monde. La fin magistrale d’une trilogie qui a su réconcilier la magie des légendes traditionnelles avec l’érudition de références historiques qui, après le cycle de La Moïra, confirme la place prépondérante que Henri Loevenbruck occupe désormais au sein de la fantasy francophone.
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