mercredi 13 août 2008

GEMMELL David A(ndrew) (Gb)
Auteur de nombreux best-selers et reconnu comme le maître inconsté de l’heroic fantasy en Grande-Bretagne, cet auteur britalnique né en 1948 a été emporté par une crise cardiaque en 2006, à 57 ans. Ancien journaliste, et videur dans un bar de Soho, ses deux mètres t ces cent vingt kilos sde complétaient par une profonde joie de vivre qui transparaissait dans chacun de ses ouvrages entraînant ses lecteurs dans des aventures épiques pleine de magie et de batailles sur la trace d epersnnages hauts en couleurs profondéent humains et, par là même, rendus intensément crédibles.
Le seigneur de l’arc d’argent (Roman) Mythologie gréco-romaine
Bragelonne-Fantasy, 3/2008 — 448 p., 28 € — Ser. : Troie 1 — Troy 1.The lord of the silver bow, Bantam UK, 9/2005 — Tr. : Rosalie Guillaume — Couv. : Larry Rostant
Critiques : Khimaira 14 (Christophe Van de Ponseele); hwww.lefantastique.net (Denis Labbé)
→ Losque l’archéologue Heinrich Schliemann débuta ses fouilles dans la colline d’Hissarlik, là où il pensait que se trouvait le site de la Troie homérique, il ne savait pas qu’elles allaient durer prés de vingt ans et que sa découverte allait alimenter l’imaginaire mondial bien après sa mort. Depuis, livres, documentaires, films n’ont pas cessé de raconter l’histoire de cette ville au destin tragique qui servit de terrain d’affrontement, par héros interposés, aux rivalités des dieux. Lorsque on se penche en géopoliticien sur la genèse de la guerre de Troie, on ne tarde pas à deviner que le motif de l’enlèvement d’Hélène, la femme du roi de Sparte Ménélas, ne servit que de prétexte aux cités grecques pour une fois réunies afin de se débarrasser d’une ville dont la croissance commençait à dangereusement faire ombrage à leur hégémonie méditerranéenne. La Fantasy, bien entendu s’est déjà emparé du mythe troyen, et l’on notera parmi les récentes adaptations le film de Wolfgang Petersen, Troie, sortie sur les écrans en 2004 et le livre de Dan Simmons, Illum, sorti en France dans la collection Ailleurs et Demain des éditions Robert Laffont également en 2004. Il était logique qu’un passionné d’aventures héroïques tel que le regretté David Gemmel, trop tôt disparu à l’âge de 57 ans, se soit intéressé à ce récit homérique qu’il a découpé en une passionnante trilogie dont les éditions Bragelonne nous offre ici le premier tome dans une magnifique présentation cartonnée avec jaquette mise en valeur par la couverture saisissante de Larry Rostant. S’appuyant sur les racines légendaires du texte, L’iliade d’Homère, Gemmell a toutefois le mérite de le revisiter à sa manière, proposant ainsi une réécriture personnelle de la légende qui s’appuie sur la trajectoire de trois personnages principaux qui ne sont plus les habituels Paris, Hector, Achille, Priam ou Ulysse, le génial inventeur du stratagème du cheval de bois. En effet il nous invite à partager les actions et les états d’âme de trois autres personnages d’exception que sont : Helicon, le jeune prince de Dardanie, hanté par une enfance traumatisante, et affichant de fortes ressemblances avec l’Enée de Virgile ; Andromaque, princesse troyenne épouse d’Hector et mère d’Astyanax, une prêtresse dont le caractère de feu et l’indépendance se dressent contre la volonté des rois ; et Argurios, un guerrier légendaire inventé par Gemmell, qui l’a crédibilisé en l’entourant de personnages bien connus dans l’imaginaire collectif. Avec son art consommé d’emballer une intrigue, l’auteur nous plonge très vite dans ce premier tome au cœur du siège de Troie qu’il dépoussière de son imagerie simpliste en nous montrant combien la cité troyenne était dévorée par des rivalités impitoyables, véritable maelström de jalousies, de tromperies et de traîtrises meurtrières qui allaient consommer sa perte. Mais, en contre partie, il décrit parfaitement la désunion du camp grec prêt à s’entredéchirer à la moindre occasion et expliquant en partie la durée de ce siège interminable. Enfin il replace à merveille l’imbrication des dieux, omniprésents dans ce conflit, et soufflant sur des braises qui ne demandaient qu’à déclencher un formidable incendie. Assurément une séduisante manière de se replonger dans un mythe éternel qui n’a pas finit de faire couler de l’encre.

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