dimanche 24 octobre 2010

CARROLL Lewis (Gb)
Pseudo de Charles Lutwidge Dodgson
Né le 27 janvier 1823 à Daresbury, dans le Lancashire, le fils de pasteur Lewis Carroll fut élevé au sein d’une famille de onze enfants. Remarquablement doué pour la création littéraire, il donnait d’austères cours de mathématiques dans sa redingote guindée, il entretenait parallèlement une véritable passion pour l’art photographique et la compagnie des petites filles à qui il racontait de merveilleuses histoires. L’une d’entre elles, inspirée par la jeune Alice Liddell, alors âgée de 10 ans, devint le fameux « Alice au pays des merveilles » chef d’œuvre la littérature mondiale et véritable perle dans une chapelet d’œuvre qui cultivait le merveilleux et le non-sens. Lewis Carroll est mort le 14 janvier 1898 à Guildford, laissant derrière lui tout une série de textes qui n’ont pas cessé depuis lors d’être réédités et adaptés en livres illustrés, bande dessinées, films ou dessins animés

Les aventures d’Alice au pays des merveilles/La traversée du miroir et ce qu’Alice trouva de l’autre côté
(Roman) Jeunesse : Merveilleux
CALMANN-LEVY-Interstices, 3/2010
313 p., 15,90 €
TRADUCTION : Laurent Bury
COUVERTURE ET ILLUSTRATIONS : Mervyn Peake
SOMMAIRE : Préface de 1896
Les aventures d’Alice au pays des Merveilles (Alice adventures in Wonderland) ● La traverse du miroir et ce qu’Alice trouva de l’autre côté (Through the looking-glass and what Alice found there)
Critiques : http://www.cafardcosmique.com/ (Salomé)
→ Alors que le Alice de Tim Burton envahit les écrans, les éditions Calmann-Lévy ont eu la bonne idée de rééditer le chef-d’œuvre incontournable du clergyman anglais, Lewis Carroll. L’histoire de cette petite anglaise qui, en suivant un lapin en retard, pénètre dans un univers imaginaire où l’absurde a raison de loi n’a plus de mystères pour les lecteurs français qui ont accordé à ce roman toute l’attention qu’il mérite depuis sa première publication en France. Toutefois, l’édition Calmann-Lévy possède deux grands mérites à ne pas négliger. Premièrement elle propose une version des deux romans, avec la préface de 1896, retraduits par Laurent Bury qui n’a pas hésité à se substituer au vénérable Henri Parisot. Deuxièmement elle est illustrée par les dessins de Mervyn Peake, le célèbre auteur britannique qui, avant d’être le créateur encensé de la trilogie de Gormenghast était également un brillant illustrateur. Outre ces deux avantages non négligeable, elle s’offre une présentation originale tête-bêche des deux romans, celui des premières aventures d’Alice (Alice au pays des merveilles) et celui où, narré sous la forme d’une étrange partie d’échec Alice joue le rôle d’un pion de la reine blanche entraînée dans d’extravagantes aventures pour devenir reine à son tour (La traversée du miroir et ce qu’Alice trouva de l’autre côté). A une époque où les rééditions et adaptations en bandes dessinées ou livres illustrés de ce monument de la littérature pour la jeunesse n’en finissent pas de garnir les rayonnages des libraires on ne saurait que saluer cette louable initiative des éditions Calmann-Lévy venue s’inscrire dans une liste d’ouvrages à marquer d’une pierre blanche tels que le récent Alice bilingue des éditions Oxalides édité sous la forme d’un beau livre avec les peintures originales de Stéphane Mourgues, ou le plus ancien Les aventures d’Alice au cœur de la Terre, autre édition bilingue publiée par Fremok en 2006, qui restitue dans sa graphie et ses images originelles le contenu des précieux carnets où Lewis Carroll (alias le professeur de mathématiques Charles Lutwidge Dodgson) improvisa une histoire pour ses petites filles, et en particulier pour celle prénommée Alice, au cours d’une promenade en canot sur l’Isis, la rivière qui traverse Oxford, en juillet 1862.

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