Ecrivaine française née en 1946, qui a commencé à être publié en 1983, et à qui nous devons de nombreuses nouvelles dans des supports divers. Des récits nettement influencés par le fantastique et parfois par la Fantasy, comme le démontre son court roman « Le dernier roi des elfes » publié aux éditions de La Clef d’Argent
◊ Le dernier roi des elfes ◊
(Roman) High Fantasy
LA CLEF D'ARGENT-KhRhOnyk 1, 3/2010 — 108 p., 9 €
◊ Le dernier roi des elfes ◊
(Roman) High Fantasy
LA CLEF D'ARGENT-KhRhOnyk 1, 3/2010 — 108 p., 9 €
COUVERTURE : Ash
● Critiques : www.yozone.fr/ (Stéphane Pons)
→ Adoptant la thématique du texte dans le texte, Sylvie Huguet, qui a déjà publié plus dune centaine de nouvelles dans des revues telles que Nouvelle Donne, Solaris, Brèves, le Codex Atlanticus, etc…, nous propose une histoire venue du futur qui atteste l’existence des elfes et en donne pour preuve la reproduction d’un manuscrit accompagné des notes de son découvreur, l’archéologue Sandwell. Ce récit raconte l’aventure de Lindyll, un enfant humain recueilli par Ilgaël, roi d’lmoor, et dernier souverain des elfes à un époque où les armées humaines conduites par le roi Louis repoussaient toujours un peu plus loin les frontières du domaine des elfes, abattant les arbres de leurs forêts, tuant les loups leurs alliés, s’emparant de l’ivoire des licornes et réduisant les trolls à l’impuissance. Mais avant que les racines de l’arbre d’Yggdrasil soient à jamais chassées des terres des hommes, il y eut ces dernières batailles où s’illustra Lindyll, l’homme elfe, s’efforçant de convaincre sa race d’origine de conclure une paix juste avec le peuple des forêts. Mais son entreprise était vouée à l’échec car les hommes avaient décidé d’exterminer les elfes car leur Dieu leur avait promis le monde et ils devaient faire périr ces démons par le fer ou par le feu. Dés lors la torture fut sa seule récompense. Prolongement d’une nouvelle, L’anneau d’Ilthiar, publiée en 2001 dans le numéro 50 de la revue Chimères de Josiane Kieffer, ce court roman aurait pu s’intituler Le crépuscule des elfes, tant il baigne dans une oppressante ambiance fin de règne rendue encore plus pesante par l’intimité des rapports père-fils et par la surenchère dont doit faire preuve Lindyll afin de prouver sa loyauté à son peuple d’adoption, prouvant une fois de plus tout le talent de Sylvie Huguet à décrire dans un style admirablement ciselé où chaque mot compte les noirs méandres de l’âme, humaine, ou elfique, comme elle a su si bien le faire dans son recueil La vraie nature du croquemitaine publié conjointement par Le bruit des autres et Encres vagabondes en 2009. Rédigée dans une écriture volontairement travaillée et empreinte d’une profonde mélancolie cette histoire toute en noirceur nous rappelle parfois certains passages des Chroniques des elfes de Jean-Louis Fetjaine, tout en entretenant un certain parallèle avec l’extermination des indiens d’Amérique du Nord (mise en avant de la fécondité des humains par les roi des elfes, plus on en tue et plus il en arrive). Mais il a également le mérite de sortir le peuple de la forêt de l’image assez mièvre où il est parfois cantonné, rappelant qu’il peut faire preuve d’autant de cruauté que son adversaire qui, l’Histoire humaine l’atteste, n’est pas en reste dans ce domaine. C’est donc un petit livre qui s’inscrit parfaitement dans le cadre de la collection KhRhonyk destinée à accueillir les Chroniques merveilleuses et terrifiantes de royaumes de l’imaginaire et dont la lecture conviendra parfaitement à tous ceux qui hésitent à se lancer dans les gros pavés où les cycles à rallonge lots communs de la Fantasy contemporaine.
● Critiques : www.yozone.fr/ (Stéphane Pons)
→ Adoptant la thématique du texte dans le texte, Sylvie Huguet, qui a déjà publié plus dune centaine de nouvelles dans des revues telles que Nouvelle Donne, Solaris, Brèves, le Codex Atlanticus, etc…, nous propose une histoire venue du futur qui atteste l’existence des elfes et en donne pour preuve la reproduction d’un manuscrit accompagné des notes de son découvreur, l’archéologue Sandwell. Ce récit raconte l’aventure de Lindyll, un enfant humain recueilli par Ilgaël, roi d’lmoor, et dernier souverain des elfes à un époque où les armées humaines conduites par le roi Louis repoussaient toujours un peu plus loin les frontières du domaine des elfes, abattant les arbres de leurs forêts, tuant les loups leurs alliés, s’emparant de l’ivoire des licornes et réduisant les trolls à l’impuissance. Mais avant que les racines de l’arbre d’Yggdrasil soient à jamais chassées des terres des hommes, il y eut ces dernières batailles où s’illustra Lindyll, l’homme elfe, s’efforçant de convaincre sa race d’origine de conclure une paix juste avec le peuple des forêts. Mais son entreprise était vouée à l’échec car les hommes avaient décidé d’exterminer les elfes car leur Dieu leur avait promis le monde et ils devaient faire périr ces démons par le fer ou par le feu. Dés lors la torture fut sa seule récompense. Prolongement d’une nouvelle, L’anneau d’Ilthiar, publiée en 2001 dans le numéro 50 de la revue Chimères de Josiane Kieffer, ce court roman aurait pu s’intituler Le crépuscule des elfes, tant il baigne dans une oppressante ambiance fin de règne rendue encore plus pesante par l’intimité des rapports père-fils et par la surenchère dont doit faire preuve Lindyll afin de prouver sa loyauté à son peuple d’adoption, prouvant une fois de plus tout le talent de Sylvie Huguet à décrire dans un style admirablement ciselé où chaque mot compte les noirs méandres de l’âme, humaine, ou elfique, comme elle a su si bien le faire dans son recueil La vraie nature du croquemitaine publié conjointement par Le bruit des autres et Encres vagabondes en 2009. Rédigée dans une écriture volontairement travaillée et empreinte d’une profonde mélancolie cette histoire toute en noirceur nous rappelle parfois certains passages des Chroniques des elfes de Jean-Louis Fetjaine, tout en entretenant un certain parallèle avec l’extermination des indiens d’Amérique du Nord (mise en avant de la fécondité des humains par les roi des elfes, plus on en tue et plus il en arrive). Mais il a également le mérite de sortir le peuple de la forêt de l’image assez mièvre où il est parfois cantonné, rappelant qu’il peut faire preuve d’autant de cruauté que son adversaire qui, l’Histoire humaine l’atteste, n’est pas en reste dans ce domaine. C’est donc un petit livre qui s’inscrit parfaitement dans le cadre de la collection KhRhonyk destinée à accueillir les Chroniques merveilleuses et terrifiantes de royaumes de l’imaginaire et dont la lecture conviendra parfaitement à tous ceux qui hésitent à se lancer dans les gros pavés où les cycles à rallonge lots communs de la Fantasy contemporaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire