vendredi 29 octobre 2010

De MONTELLA Christian (Fr)
Né à Chamalières en 1957, Christian de Montella est agrégé de lettres. Après avoir exercé divers métiers, tels que moniteur de culture physique à comédien, il s’est lancé dans l’écriture, publiant aussi bien dans les catégories enfants et adultes. Il s’est fait connaître dans le domaine de la Fantasy avec son cycle du « Graal », nouvelle exploitation du légendaire arthurien
Le fils du diable
(Roman) Jeunesse / Légendaire arthurien
FLAMMARION JEUNESSE-Hors Collection, 3/2010 —
326 p, 13 €
SERIE : Le Graal noir 1
COUVERTURE : Daphné Collignon
Critiques : Carrefour Savoirs 129 (Laure Buisson-Etes-vous anges ou plutôt magicien ?) ;
www.fantasy.fr (Salvek-Fantasy au petit déjeuner) ; www.yozone.fr (Michael Espinosa)
→ Depuis longtemps Christian de Montella s’est passionné pour le cycle arthurien, pour preuve la série Graal en quatre tomes qu’il a précédemment publié chez Flammarion et qui a remporté un franc succès. Encouragé par ce dernier, il débute ici une nouvelle trilogie qui s’intéresse à l’avant Graal, à une époque où Arthur ne régnait pas encore sur Camelot et où la Table Ronde et ses chevaliers n’avaient pas d’existence. A cette époque, la Bretagne était encore très divisée et les magiciens prospéraient dans un paysage où les forces des Mal oeuvraient toujours dans l’ombre. Christian de Montella attache dés lors sa plume à la personne de Merlin, mais un Merlin adolescent, comme dans la série britannique récemment diffusée en France. Mais un Merlin tiraillé entre le Bien et le Mal, entre ses origines humaines lui venant de sa mère et celles de son père beaucoup plus obscures. Un Merlin qui arrive à la cour du roi Uther Pendragon accompagné de son ami et scribe, le père Blaise. En ce temps là, bien que jeune, il maîtrise déjà pas mal de pouvoirs, tels que celui d’arrêter le temps, mais ils ne seront peut-être pas suffisants pour lui permettre de mener à bien la difficile tache qui l’attend. En vérité il lui faut favoriser la naissance d’un enfant élu qui sera capable de retrouver le Graal, et par là même de sauver le monde. Pour cela, il doit se débrouiller que la belle Igerne, la femme du meilleur allié d’Uther, tombe enceinte, mais il doit surtout éviter que sa demi-sœur Morgane, s’empare du Graal pour son propre compte, ou plutôt pour celui des forces du Mal. Partant d’une ossature minimale tirée de la tradition médiévale, Christian de Montella n’hésité pas à y ajouter de nombreuses péripéties afin de rendre le récit encore plus palpitant. Sans cesse il retravaille la légende en s’efforçant d’en suivre les multiples ramifications et les zones d’ombres qui conditionnent les agissements des personnages types du mythe arthurien et de ceux qu’il a inventé, comme il l’a déjà fait dans sa précédente série. Eclairant ainsi les coins obscurs de la légende, ces événements cachés qui conditionnent en réalité l’histoire, il s’efforce de suivre une ligne de conduite partant du principe que les grands faits historiques et les grands personnages dépendent tout d’un travail de l’ombre, une activité clandestine, souterraine, dont personne ne parle, mais qui seule a rendu possible leur émergence, et leur existence. Pour autant, son plus grand mérite réside dans sa présentation du personnage de Merlin, quelque peu en retrait dans ses livres précédents, et ici placé directement sous les projecteurs de l’intrigue qui dévoilent sans far sa nature ambivalent, sans cesse tiraillée entre des désirs et des devoirs contradictoires, et, en définitive, plus proche de l’humaine que ce que nous donne à croire le mythe.
Les autres titres de la série :
1.Le fils du diable
2.L’enfant des prodiges

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