Pseudo
de Tofa Borregaard
Gail Carriger, nom de plume de Tofa Borregaard, est née en californie à Bolinas. Après de brillantes études, tant en Angleterre qu'aux Etats-Unis, elle est devenue archéologue, mais, influencée par son éducation prodiguée par une Britannique expatriée, et ses divers voyages dans les grands centres historiques européens, elle s'est lancée dans l'écriture avec la période vicorienne en toile de fond. Cela a donné « Sans âme », premier roman de la série des aventures d'Alexia Tarabotti, publié en 2009 chez Orbit Books et nominé pour les prestigieux prix Locus et Compton
◊ Etiquette& Espionnage ◊(Roman)
Jeunesse / Steampunk / UchronieGail Carriger, nom de plume de Tofa Borregaard, est née en californie à Bolinas. Après de brillantes études, tant en Angleterre qu'aux Etats-Unis, elle est devenue archéologue, mais, influencée par son éducation prodiguée par une Britannique expatriée, et ses divers voyages dans les grands centres historiques européens, elle s'est lancée dans l'écriture avec la période vicorienne en toile de fond. Cela a donné « Sans âme », premier roman de la série des aventures d'Alexia Tarabotti, publié en 2009 chez Orbit Books et nominé pour les prestigieux prix Locus et Compton
EDITEUR
: CALMANN-LEVY-Orbit, 3/2014 —
353 p., 16,90 €
SERIE
: Le pensionnat de Mlle GéraldineSERIE : Etiquette & Espionnage, Little, Brown and Company, 2013
TRADUCTION : Sylvie Denis
COUVERTURE : Carrie Schechter
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Les
lecteurs français friands de fantasy urbaine ont connu l’américaine
Gail Garriger grâce à la série du Protectorat
de l’Ombrelle
(Sans
âme, Sans forme, Sans honte, Sans cœur
et sans
âge
) mettant en scène la pétillante Alexia Tarabotti qui, au fil des 5
tomes de la série, leur permettra de découvrir un Empire
Britannique uchronique dont la grandeur était avant tout tributaire
de l’aide surnaturelle qu’il avait reçu par vampires et
loup-garous interposés. C’est dans ce même univers peuplés de
valets, de servantes mécaniques et de mécanimaux, et quelques
années avant les aventures de l’héroïne sans âme du cycle du
Protectorat que prend naissance ce premier roman du nouveau cycle, Le
Pensionnat de Mlle Géraldine.
Très vite, à travers le choix de la principale protagoniste de
l’histoire, la jeune Sophronia Angelina Temminnick, Dés les
premières pages on comprend que ce livre
s’adresse à un public « Young adult ». Toutefois, on y retrouve
incontestablement le sens de l’intrigue et l’humour décapant qui
ont fait le succès de Gail Garriger. Très vite on se faméliarise
avec une héroïne dont les turbulentes manies lui attirent les
foudres de sa mère, la stricte Mrs Temminnick qui, face à la
curiosité insatiable de sa fille envers toutes sortes de machines,
lui intime à longueur de temps de ne pas « fraterniser avec la
technologie» avant de se résoudre, pour lui apprendre les bonnes
manières, à l’envoyer au Pensionnat de Mlle Géraldine pour le
Perfectionnement des Jeunes Dames de Qualité. Sincèrement,
Synphonia aurait préféré être confié à une ruche de vampires
plutôt que de se morfondre dans cet endroit où entre deux cours sur
la manière de faire une révérence, on apprend l’art de la danse,
celui de se vêtir et de manger le petit doigt en l’air. Mais, rien
ne se passe comme prévue. C’est d’abord l’attaque de la
calèche qui devait l’emmener à l’école par des Bandits de haut
vol, puis un loup-garou qui lui sert de monture et son arrivée à
bord d’un dirigeable en vol perpétuel qui s’avère être le
Pensionnat en question. Là, Syphonia ne tarde pas à faire
connaissance avec ses camarades de classe et aussi à découvrir que
l’enseignement qui y est dispensé, notamment par un professeur
vampire, comporte des matières plutôt inattendues comme Collecte
de renseignements, principes de tromperies, base fondamentale de
l’espionnage et de séduction rudimentaire, sans oublier la
médecine de l’empoisonnement. De troublantes révélations, aussi
bien sur son statut de Recrue secrète que sur la mention d’un
mystérieux prototype convoité par les Bandfits de haut vol, qui ne
vont pas manquer de combler l’appétit d’aventure de Synphonia
et de la plonger dans toutes sortes de péripéties aussi dangereuses
que palpitantes. Une entrée en matière réussie dans cette univers
à la Poudlard mâtiné de steampunk qui combine l’atmosphère
surannée des romans de Jane Austen aux soubresauts rythmés des
vibrants récits fantastiques. Nul doute qu'il saura trouver son
lectorat, impatient de dévorer la suite, prévue chez Calmann-Lévy
Orbit avec Corsets et complots en septembre 2014, puis
Waistcoats & Weaponry et Manners & Mutiny. A
noter que cette parution s'inscrit dans une campagne conjointe avec
les éditions Pika et le Livre de Poche, les premières publiant Sans
âme en roman graphique et les
secondes reprenant Sans honte.