SNOW Alan (Gb) Ayant travaillé pour le design et l’animation, Alan Snow a signé plus d’une centaine d’ouvrages avant d’écrire son premier roman, « Au bonheur des monstres », unanimement salué par la critique, premier volet du cycle des Chroniques de Pont-aux-Rats, fantasy animalière et urbaine qui n’est pas sans rappeler l’ambiance des films de Tim Burton
◊ Au bonheur des monstres (Roman) Jeunesse / Fantasy animalière / Fantasy Urbaine
Fernand Nathan-Hors collection, 3/2008 — 541 p., 19,50 € — Ser. : Les chroniques de Pont-aux-Rats 1 — The ratbridge chronicles 1.Here monsters !, Oxford University Press, 2005 — Tr. : Rose-Marie Vassallo — Couv. & ill. : l’auteur
→ Classé parmi les vingt meilleurs livres de l’année par le magazine Lire ce premier roman de l’auteur britannique Alan Snow a fait l’effet d’un véritable Ovni dans le domaine de la littérature pour la jeunesse. On y découvre les aventures du jeune Arthur qui, pour ramener quelques fruits et légumes dans les sous-sols de Pont-aux-Rats où il vit avec Bon-Papa, n’hésite pas à survoler les grands jardins de la surface avec ses ailes mécaniques. Une nuit cependant, il se mêle de ce qui ne le regarde pas en suivant une chasse aux fromages illicites. Repéré par les braconniers, il est surpris par la bande de Grapnard, un perfide personnage embarqué dans les affaires les plus louches, qui parvient à lui voler ses ailes. Heureusement un bricoliau, entendez un petit personnage entouré de cartons, lui vient en aide et lui permet de trouver asile chez l’avocat à la retraite Willbury Chipott. Là il se lie d’amitié avec trois autres bricoliaux et une choutrogne, un créature souterraine qui idolâtre le chou. Mais lorsque, le lendemain, il se décide à retourner chez lui, il s’aperçoit avec horreur que la bande de Grapnard a bouché tous les accès au monde de l’En-Dessous. Une détresse bientôt partagé par Mélanie l’inventrice qui, pour sa part, vient de se faire voler la redimensionneuse, sa dernière création, alors qu’à la surface les Ratipontaines de la haute se disputent le dernier gadget à la mode : des mini-bricoliaux. Dés lors seule l’union peut faire triompher le bon droit. C’est pourquoi Arthur, Willbury, Mélanie, les choutrognes, et bien sur les bricoliaux s’installent sur un bateau pirate transformé en lingerie afin de mettre au point le plan d’invasion de Castel Fromager, le repaire de l’infâme Grapnard et de ses séides. Cependant, ils ne savent pas encore que ce lieu dissimule une terrible créature et qu’ils ne sont qu’au début de leur périlleuse aventure. Le premier tome d’une série pleine d’humour et d’invention mettant en scène un fantasy urbaine et animalière transcendée par les truculentes illustrations de l’auteur qui remplacent les cailloux du Petit Poucet dans la compréhension le l’intrigue et des multiples et bizarres personnages qui la compose. Un livre qui fait indéniablement penser aux écrits de Roald Dahl plongés dans une ambiance à la Tim Burton. D’ailleurs Henry Selick, le réalisateur de L’étrange noël de Mr Jack et de James et la pêche géante, ne s’y est pas trompé, puisqu’il a déjà acheté les droits de ce roman en vue de le transposer en film d’animation.