(Roman) Steampunk
AUTEUR : Hervé JUBERT (France)
EDITEUR : GALLIMARD-Folio SF 543, 3/2016
— 320 p.
SERIE : Les enquêtes de Georges Hercule Bélissaire
Beauregard 1
COUVERTURE : Camille Alquier
Précédente publication :
Le Pré-aux-Clercs-Pandore 3, 11/2012 — 335 p., 16 € — Couverture de Bejamin
Carré
Critiques : actusf.com (Fred Combo)
→ « J’ai enlevé Udolphe et je défie
Georges Beauregard de le retrouver » tel est le message délivré par un
post-mortem sur les tables de la morgue. Des propos suffisamment éloquents pour
décider Titania, l’épouse de l’Empereur Obéron III, femme dangereuse s’il en
est, à confier au jeune ingénieur mage la lourde tache de retrouver son neveu.
C’est que depuis quelques temps les ruelles de Sequana, une sorte d’équivalent
féerique de Paris, ne semblent plus sûres, surtout pour les proches de
l’Empereur qui sont victimes de sorts meurtriers. Les soupçons se portent sur
le Visage, une entité maléfique à qui Oberon a déjà eu affaire, d’autant plus
que les êtres de la féerie ne font pas bon ménage avec l’Empereur qui, aidé du
préfet Hoffmann, a décidé d’en débarrasser sa cité de Séquana. Depuis Hoffmann
massacre Séquana, taillant dans les enclaves mythologiques, nivelant les poches
à mystères, ouvrant des avenues tracées à la règle et approchant d’un point de
non-retour où la Féerie, menacée dans son essence, se retournera contre la
Cour. Un dilemme pour Hercule Belissaire Beauregard, fruit des amours d’une fée
et d’un mortel, car si, officiellement, il travaille pour le Pouvoir, il
n’hésite pas à recueillir dans son hôtel particulier certaines créatures plutôt
mal en point, comme Jeanne, jeune fille amnésique aux étranges facultés exhumée
d’un puits, qui s’attachera bientôt à ses pas et qui, avec l’aide de Condé
l’automate parlant et de la déesse Isis, le secondera dans cette périlleuse
enquête que lui a confié le ministère des Affaires Etranges placé sous la
direction du ténébreux Vallombreuse. Des investigations qui reposent sur les
déclarations d’un écorché-noyé promettant que le prince Udolphe serait renvoyé
morceau par morceau à la cour impériale à moins que Beauregard ne débusque son
ravisseur. Profitant du désordre que cause cet enlèvement, les habitants
féériques, lassés d’être traqués par le Pouvoir, sèment la panique dans Séquana
à l’aide de miroirs maléfiques et de jouets magiques qui se transforment en machines
de mort. Grâce aux révélations du sanguinaire Baron de l’Estrange, Beauregard,
toujours suivie de Jeanne, sa nouvelle apprentie, apprend que c’est Hellequin,
un démon incarné fondateur d’une troupe théâtrale qui a enlevé le Prince qu’il
menace de démembrer avant de le décapiter. Une enquête qui entraîne Beauregard,
l’enfant trouvé qui ne rêve jamais, sur les traces du Démon de Bergame et d’un
certain Masque de Souffrance sautant de personnages en personnages et qui le
pousse à revenir sur la question fondamentale qui l’anime : éclaircir le
mystère de ses origines. Un embryon de ce roman avait vu le jour sur le titre La fête électrique dans la collection
Abysses de la Librairie des Champs Elysées en 1998. La collection ayant guère
vécu, l’auteur avait mis son principal héros Georges Beauregard dans un tiroir
jusqu’à ce que Xavier Mauméjean accepte qu’il l’exhume pour la collection
Pandore orientée vers la Fantasy urbaine et le Steampunk. qu’il dirige chez le
Pré-aux-Clercs. Une nouvelle vie à travers un récit agrémenté de nombreuses
notes en bas de pages dont l’auteur lui-même, dans une interview donné sur le
site elbakin.net, conseille de se reporter uniquement après avoir fini le
livre, pour ne pas ralentir la lecture. Ajoutons que ceux qui veulent en savoir
plus sur l’univers de la série peuvent consulter avec profit le blog que
l’auteur lui a consacré à l’adresse hervejubert.fr
Autre couverture :