◊ Martiens go
home ! ◊
(Roman) Science Fiction Humoristique
AUTEUR : Fredric BROWN (Usa)
EDITEUR : gallimard6Folio SF 6, 2/2016 — 219 p., 8.80 €
TO : Martians go
home !, Dutton, 1955
TRADUCTION : Alain Dorémieux
COUVERTURE : Frédérik Peeters
Précédente publication :
● Denoël-Présence du Futur 17, 2/1957 — 192
p., 7.50 € — Couverture non illustrée (comète stylisée orange)
● Editions Rencontre-Les Chefs d’œuvre de la
science-fiction, 4/1970 — 272 p., 12 € — Couverture non illustrée (relié cuir)
● Denoël-Présence du Futur 17, 2/1957 — 192
p., 7.50 € — Couverture non illustrée (comète stylisée verte)
● CAL-Les Chefs d’œuvre de la science-fiction,
5/1973 — 256 p., 15 € — Couverture non illustrée cartonné (comprend également :
Les Myeups, Entité piège & Cauchemar)
● CAL-Les Chefs d’œuvre de la science-fiction,
5/1973 — 256 p., 15 € — Couverture & illustration de Boghossian, cartonné
(comprend également : Les Myeups,
Entité piège & Cauchemar)
● Denoël-Présence
du Futur 17, 2/1979 — 192 p., 7.50 € — Couverture Stéphane Dumont
● France
Loisirs, 10/1982 — 192 p. 9.50 € — Couverture Young Arstits VLOO
● Denoël-Présence
du Futur 17, 4/1994 — 192 p., 7.50 € — Couverture Joëlle Coulombeau
●
Gallimard-Folio SF 6, 9/2000 — 224 p, 6.50 € — Couverture Frank Kelly Freas
→ « Salut Toto,
c'est bien la Terre ici ? ». Il faut attendre la page 21 de cette
réédition Folio de l'inénarable chef d'oeuvre de Fredric Brown pour réaliser
que l'on ne va pas s'ennuyer dans ce court roman qui s'intègre parfaitement
dans l'atmosphère de guerre froide où il a été écrit, Il est vrai que voir
débouler sur notre planète déjà empétrée dans ses problèmes de crimes,
d'injustice, de paranoïa militaire et de relations hommes femmes pour le moins
orageuses, de petits hommes verts capables de « couiner » c'est à
dire de se téléporter n'importe où dans une fraction de seconde, et de voir à
travers tout ce qui est opaque a de quoi bouleverser le train train quotidien
de l'américan way of life, Plus d'intimé désormais possible face à ces êtres
venus d'ailleurs qui se montrent à la fois exaspérants, exécrables, bourrus,
corrosifs, grossier, injurieux, impudents, korriganesques, malhonnêtes,
perfides, pernicieux, railleurs, truculents, vexatoires et... wisigothiques,
pour ne citer que quelques uns des qualificatifs qui leur vont comme un gant.
Racontée à travers le point de vue de Luke Devereaux, un écrivain en panne
d'inspiration, mais pas de bouteilles d'alcool, la rencontre nous propose une
sorte d'effet miroir sur les défauts de notre propre humanité (contrairement à
nous, les martiens ne savent pas mentir) mis en exergue par les excentricités
de ces bonshommes sans gêne qui rendent dorénavant dérisoires toutes les
manifestations de l'excès de pouvoir (disparition de la stratégie du secret et
de toutes les implications belliqueuses qui en découlaient), Heureusement,
l'arrivée, digne de La guerre des mondes de Wells dans le
prologue introductif, de ces êtres sans foi ni loi servira à notre héros de
circonstances à reconquérir l'élue de son cœur, zappée un peu trop vite de sa
vie. Sans oublier un inévitable retournement de situation qui lui permettra de
s'inscrire en figure de proue parmi les tentatives désespérées de luttes contre
cet ennemi extérieur devenu en quelques secondes le pire des ennemis
intérieurs. Bien entendu, pour les cinéphiles avertis, on conseillera de se
tourner vers le Mars attack de Tim Burton pour trouver une version plus
guerrière mais tout aussi dégantée de cette invasion que nous avons bien
méritée. Notons que l'illustration de couverture de Frederik Peeters exprime à
merveille toute la drôlerie de ce livre qui, en dépit du temps qui passe, reste
une valeur sure de la littérature de SF made in USA portée par des écrivains
parfois prophétiques lorsque, par exemple le Martien go home de cette
histoire sera replis plus tard à travers le célèbre Us go home de la la guerre du Vietnam.
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