(Roman) Jeunesse / Uchronie
AUTEUR : Robin McKINLEY (Usa)
EDITEUR :
POCKET-Fantasy 7201, 6/2016 — 320 p., 7.40 €
TO : Dragonhaven, 2007
TRADUCTION :
Morgane Caussarieu
COUVERTURE :
Alexandre Chaudret
Précédente publication : Mnémos, 6/2015 — 288 p., 18 €
→ Robin McKinley aime
bien les dragons. Elle nous en avait déjà parlé dans son roman Casque de feu
publié au Livre de Poche Jeunesse en 1987. Mais elle s'était aussi attaquée
au merveilleux en nous donnant sa version toute personnelle du mythe de la
Belle et la Bête avec Belle, paru chez Pocket en 1993. Ces deux romans
nous renvoyaient cependant vers un passé
imaginaire. Or c'est dans le contemporain que nous plonge la réédition de Drangonhaven
préalablement édité chez Mnémos en
2015. Un passé toutefois légèrement décalé, puisque dans le monde décrit par
Jake, le narrateur de l'histoire, les dragons existent bel et bien. Ou plutôt,
ils sont son en voie d'extinction, comme le fameux draco australiens, le seul
véritable dragon, décimé par les chasseurs australiens car l'endoctrine de
dragon était devenu le nouvel aphrodisiaque à la mode. Heureusement, quelques
parcs étaient parvenus à en préserver une infime quantité. Comme celui de
Smokehill créé par une excentrique, le vieux Pete Makepeace qui avait hérité
d'une vingtaine de dragons laissait pas son père détenteur de plusieurs
hectares où l'on avait trouvé de lors. Un territoire qui, avec l'accord des
amérindiens occupant les lieux, était devenu une véritable réserve où les draco
australiens vivaient en paix protégé par un champ de force dont la technologie
n'avait pas été percé à jour en dépit des efforts des braconniers. C’est là que
Jake, le fils du Directeur avait été élevé, Affecté par le décès de sa mère à
l'aube de ses 15 ans et la perte de son chien, il avait tendance à se
retrancher du reste du monde et accueillit avec joie l'idée d'une randonnée en
solitaire au cœur même du parc. Et c'est là que sa vie pris une toute autre
tournure lorsque il tomba sur le corps d'une dragonne agonisante auprès du
braconnier qu'elle avait réussi à tuer. Or, la femelle en mourant lui confie
son unique rejeton encore vivant. Jake décide de d'adopter. Dès lors une
étrange symbiose autant physique que mentale naît entre le jeune garçon et le
dragonné. Une complicité qui n'ira qu'en grandissant au fur et à mesure que les
années passent. Confronté à l'hostilité de la famille du braconnier tuée pour
laquelle selon la formule consacrée « tout bon dragon est un dragon
mort » Jaki et Loïs, la jeune dragonne qui vit désormais à ses côtés va
progressivement découvrir la véritable nature de l'espèce menacé en développant
avec elle une étroite empathie basée sur les échanges télépathiques. Et c'est
désormais sur lui que reposera la survie la réserve toute entière... Un roman
qui aurait pu être publié dans une collection pour adolescent dut fait de la
jeunesse du principal héros dont on est amené à partager le panel d'émotions avec
une précision chirurgicale, mais qui recèle toutefois un tas d'autres
implications liés à l'approche de la différence, à la biologie, au
développement du langage et aux rapport mouvementés entre la science et l'humanité.
On est donc bien loin de la romantic Fantasy de Cœur de Dragon ou de la Fantasy
humoristique des Dragons de l'île de Beurk.
Autre couverture :
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