(Roman) Fantastique / Zombies
AUTEUR : Daryl GREGORY (Usa)
EDITEUR :
POCKET-Science-Fiction/Fantasy 7107, 9/2016 — 507p., 8,20 €
TO : Raising Stony Mayhall, 2011
TRADUCTION : Laurent
Philibert-Caillat
COUVERTURE : Nobografik
Précédente publication : Bélial, 8/2014
— 448 p., 23 € — Couverture de Aurélien Police
→ Dans toute histoire de zombie il y a un fait précurseur, un moment où
tout allait bien dans le meilleur des mondes avant que le petit grain de
poussière fasse basculer la réalité dans l’horreur. Les romanciers, aussi bien
que les cinéastes l’’ont bien compris, pour preuve la série Fear The Walkind Deads, qui revient sur
les premiers jours de l’épidémie ayant donné naissance au phénomène télévisuelle
des épisodes de Walking Deads adaptés
d’une BD éponyme. Tout l’art de Daryl Gregory consiste à éluder ce postulant de
fait déclencheur. Pour les protagonistes de L’éducation
de Stony Mayhal, les évènements ayant entraînés l’apparition, puis
l’élimination des zombies dévoreurs de chairs demeurent volontairement dans le
flou, aussi bien les raisons de la propagation de l’épidémie que son
éradication. L’auteur préfère focaliser notre attention sur une petite maison
isolé où l’infirmière Wanda Mayhall a récupéré un bébé trouvé mort auprès de sa
mère sur la route enneigé qui conduit à se demeure isolée de tous. Un bébé
qu’elle a ressuscité et qui se nomme désormais Stony (Pierre) en raison de son
teint cireux. Acceptant cette arrivé comme un cadeau de jésus Christ Wanda
élève Stony avec ses trois filles, Chealsea, Junie et Alice, toutes quatre
liées par le secret. Car personne ne doit approcher de Stony, garçon
apparemment normal, si ce n’est qu’il n’a pas besoin de se nourri et que rien
en peut le blesser. De quoi inciter Kwang, le jeune garçon de la famille
asiatique ayant aménagé prés de la maison de Wanda, et qui va grandir avec lui,
à l’appeler l’Inexorable et à s’amuser à essayer de le tuer, avec son accord,
comme s’il s’agissait d’un jeu, mais, bien entendu, sans jamais y réussir. Persuadé d’être
étroitement liés aux morts-vivants qui menacèrent l’équilibre de la
civilisation US, et que la traque contre ses semblables n’étaient pas
terminées, en attendant de pouvoir répondre à toutes les question qui l’obsède,
Stony décide de s’inscrire à la l’Université où est partie étudier Alice et de
permettre à cette dernière de l’étudier sous toutes ses coutures afin de
comprendre pourquoi lui seul a grandi, pourquoi il n’est pas assoiffé de sang
comme tous ses congénères, en résumé qu’est-ce qui fait sa surprenante
singularité. Mais le cocon qu’il s’est soigneusement tissé au fil des années va
se disloquer à la suite d’un stupide accident de voiture. Désormais les
Fossoyeurs sont sur ses traces. Heureusement, grâce à Alice, il a pu être
récupéré par les membres de l’AMV, une organisation clandestine qui, à l’aide
de quelques souffleux (entendez les êtres normaux) s’efforce de mettre à l’abri
la poigné de morts-vivants épargné par les forces spéciales chargés d’éradiquer
l’épidémie ayant transformé pendant un certain temps, des gens à peine mort en
dévoreur de leurs semblables. Toutefois, cette organisation est tiraillé par
divers courants tous tournant autour de la morsure. Les Abstinents étaient
ceux qui la bannissaient en tant que pêché. Les Perpétualistes , au contraire,
estimaient que seule cette pratique permettrait de maintenir la population de
Morts-Vivants à flot. Enfin, les Gros Mordeurs estimaient qu’il était temps
d’arrêter de se planquer et rêvaient d’une attaque coordonnée sur tous les
continents avec, pour but ultime, la prise de pouvoir des MV sur le reste de
l’Humanité. Et c’était justement ces derniers qui avaient le vent en poupe…Et
Stony va devoir se dépêtrer au sein de toutes ses ambigüités nous entraînant à
sa suite dans une aventure pleine de rebondissements et de surprises. Dire que
l’on aurait pu croire la thématique des MV éculées. Daryl Gregory, comme avant
lui S.G. Browne avec Comment j’ai cuisiné
mon père, ma mère…et, retrouvé l’amour (Folio SF, critique dans ce blog),
nous montre qu’il en est rien en inversant la théorie Romero inventé depuis la
célèbre Nuit des morts vivants en
noir et blanc. Ici, la proie ce n’est pas l’humain, mais le MV. Et cela change beaucoup
de chose, croyez-moi… En tous cas cela nous donne un récit palpitant de bout en
bout
Autre couverture :
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