
Né en 1956 et diplômé de philosophie et d’histoire médiévale, c ejournaliste a fait une entrée fracassante de le domaine de la fantasy avec sa « Trilogie des elfes » publiée à partir de 1998 aux éditions Belfond. Depuis, il n’a pas quitté le domaine du merveilleux où il a même créé un collection portant son nom éditant de remarquables ouvrages centrées sur les paysages et les peuples de la féerie
◊ L’elfe des Terres Noires (Roman) High Fantasy
Fleuve Noir-Hors Collection, 4/2009 — 19 € — Ser. : Les chroniques des elfes 2 — Couv. : Jean-Baptiste Rabouan
● Critiques : www.elbakin.net (Alethia-Interview) ; www.noosfere.com (Lucie Chenu) ; www.yozone.fr (François Schnebelen)
→ Depuis que sa Trilogie des elfes a déboulé dans le domaine de la Fantasy francophone comme un Ovni littéraire encensé par la critique, Jean-Louis Fetjaine est reconnu comme l’un des meilleurs représentants du genre en France. Depuis, il a entamé une nouvelle série, Les chroniques des elfes, dont l’action se déroule prés de trente ans avant le Crépuscule des elfes, premier tome de la trilogie originelle. Alors que la réédition du premier volume, Llane, sot parallèlement chez Pocket, les éditions Fleuve Noir nous proposent le second tome de cette nouvelle série. On y retrouve Llane, princesse héritière des elfes d’Eliande. Retenue prisonnière au sein des Terres Noirs, chasse gardé de Clui-qui-ne-peut-être-nommé, elle doit se familiariser avec les mœurs cruelles de ses habitants, si elle veut survivre. Mais elle fait mieux, elle découvre peu à peu un d’humanité dans les orcs et les gobelins. Créatures réelles, et non uniquement êtres magiques surgis du néant, ils naissent, grandissent, se nourrissent, dorment au sein d’une organisation sociale qui leur est propre, avec des villes, comme la ténébreuse cité d’Omkünz où la princesse héritière est détenue en même temps que le moine novice Maheolas. Au fil des rencontres de Llane, on apprend que ces créatures maléfiques peuvent également éprouver des sentiments. C’est donc sur certains d’entre eux qu’elle s’appuiera pour préparer son évasion afin de rejoindre un monde où le contexte belliqueux se durcit car les hommes et les elfes s’apprêtent à y livrer une nouvelle bataille. Un monde où Dubricius, l’évêque de Logres, cherche à engager Pellehun, le fils du roi Ker, dans sa croisade fanatique contres les hérétiques, incluant les elfes, sensé détenir le graal, dans le même panier que les créatures du ténébreux royaume de Lug. Alors que Celui-qui-ne-peut-pas-être-nommé semble posséder un esprit d’ouverture qui pourrait rallier à sa cause des elfes et même des hommes. Un seul peuple pour un seul dieu, la doctrine prônée par Lug s’apparente à celle d’Hitler et de ses Nazis qui, avant de déferler sur l’Europe, avait su séduire les foules par des arguments autres que la violence pure (égalité sociale, justice territoriale, etc…). De son côté l’Evêque brandit l’étendard d’une croisade destinée à éradiquer toute forme de survivance païenne et tout foyer d’hérésie en devenir, incluant l’extermination des humains réfractaires et des elfes, bien entendu. Unifier les peuples et soumettre le monde dans la douleur et le sang, tel est le but avoué des adorateurs de Lug. Un objectif que partage le Prince des Hommes et les plus hautes autorités de l’Eglise, chacun d’entre eux étant prêt à toutes les bassesses, à toutes les trahisons et à toutes les ignominies pour y parvenir. Les plus improbables alliances naîtront donc dans le second tome de cette série dont l’intrigue se déroule telle une judicieuse partie d’échec traversées par des personnages en devenir du prochain triptyque et par d’autres qui n’apparaîtront pas dans la Trilogie des elfes, et qui vivent ici des histoires parallèles. Nullement gêné par le fait de décrire un monde dont la fin a déjà été abordée dans la série précédente, Jean-Louis Fetjaine prend un malin plaisir non à raconter comment les personnages meurent, mais comment ils deviennent des acteurs-clés du récit. En cela il rejoint la longue liste des créateurs de préquelles, Elric des dragons pour l’Elric des Moorcock, les préquelles au Larmes d’Artamon de Sarah Ash, celles des Chroniques de Dragonlance de Weis et Hickman, ou de Robin Hobb avec Retour au pays pour les cycles de L’Assassin Royal et des Aventuriers de la mer pour ne citer qu’eux…, et nous confirme, une fois de plus, son immense talent d’écrivain.
Les autres titres de la série :
1.Lliane
2.L’elfe des Terres Noires
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