
Né dans le Nébraska en 1975, Brandon Sanderson a écrit pendant de nombreuses années avant que l’éditeur américain Tor n’accepte son roman « Ellantris » qui le propulsa sur le devant de la scène des écrivains de Fantasy. Fort de succès, il a été contacté par la veuve du romancier Robert Jordan afin de poursuivre son cycle de « La roue du temps » resté inachevé. Une tache dont il s’est honorablement acquitté
◊ Alcatraz contre les infâmes bibliothécaires ◊
(Roman) Jeunesse / Magie / Univers parallèles
MANGO JEUNESSE-Hors Collection, 3/2010 — 312 p., 15 €
SERIE : Alcatraz 1
TO : Alcatraz versus the evil librarians, Scholastic, 10/2007
TRADUCTION : Juliette Saumande
COUVERTURE : Christophe Wild
● Critiques : www.noosfere.com (Bruno Para)
→ Depuis quelques temps les écrivains versés dans le domaine de l’imaginaire aiment bien interpeller leurs lecteurs dans le but de créer une complicité qui leur permettront de mieux entrer dans leur livre. Avec Jakabok : Le démon de Gutenberg de Clive Barker (Denoël-Lunes D’Encre) nous avions eu droit à un incitation à brûler les pages du malheureux ouvrage tombé entre nos mains. Ici, en guise d’introduction, le héros de l’histoire nous apostrophe pour nous dire en vérité que Brandon Sanderson n’est qu’un pseudonyme, et que nous aurons du mal à croire au récit qu’il va nous raconter. Et si cela ne suffisait à piquer notre curiosité l’auteur débute par une amorce plutôt perturbatrice, « Je ne suis pas gentil », esquissant ainsi le portrait d’un anti-héros par excellence auxquels les jeunes lecteurs ont la faculté de s’identifier plus souvent qu’on ne le pense. Ensuite, en bon professionnel, Brandon Sanderson s’est mis au travail pour nous proposer une histoire dont l’idée de base consiste à coupler un univers imaginaire à un monde bien réel (le postulant des Harry Potter somme toute, avec la Londres contemporaine et la Londres magique où il faut traverser les murs des gares pour prendre le train pour Poudlard). Il trouve là un bon moyen de renforcer la crédibilité du récit en offrant aux lecteurs des points d’ancrage géographique qu’ils peuvent utiliser avant de s’engager au sein des tortueux méandres de l’imaginaire. Et puis l’idée des Bibliothécaires occultes dirigeant le monde, dans la lignée des complots et vérités cachés si souvent exploités dans la littérature et le cinéma, se révèle un bon accélérateur pour la tension dramatique de l’intrigue. Ainsi donc, en même temps que le héros Alcatraz, déjà une référence par son seul nom, nous découvrons un univers scindé en deux entre le Chutland, entendez les nations contrôlées par les sournois Bibliothécaires, telles que les Etats-Unis, le Canada, la France… et les Royaumes Libres, des territoires où se concentrent des poches de résistance où la magie perdure, comme Mokia, des îles connues sous le nom d’Hawaï, de Tonga ou Samoa, et anciennement le continent australien perdu après de rudes batailles. Au sein des Royaumes Libres, Alcatrz fait partie de la famille Smedry, une sorte de lignée aristocratique dont chaque membre possède des talents particuliers qui assurent la défense des Royaumes contre la main mise du Chutland. Celui d’Alcatraz est particulièrement prisé, puisqu’il consiste à casser tout ce qu’il touche. Un talent sauvage qu’il a du mal à maîtriser et qu’il devra pourtant apprendre à utiliser quand son grand père, Papi Smedyr fait brutalement irruption dans sa vie lui apprenant l’existence du combat séculaire entre les Royaumes et le Chutland et également qu’il vient de se faire stupidement dérober un précieux sac de sable légué en héritage par son père, le brillant chasseur de sable de la famille aujourd’hui disparu. Un sac contenant le fameux sable de Rashid qu’il avait rassemblé grain après grain, fabuleuse substance avec laquelle on pouvait fabriquer des Verres détenant les Disorsions occulatoires les plus puissantes du monde. Des Distorsions gr$ace auxquelles les différentes factions de Bibliothécaires, Occulateurs Noirs, Ordre du Verre Brisé, Ossements du Scribe… seraient en mesure d’étendre leur domination sur un pays qu’ils contrôlaient déjà en supervisant ce que les gens lisaient, ce qu’ils voyaient au cinéma ou à la télévision, ce qu’on leur enseignait à l’école ou ailleurs. Accompagné de ses cousins, Sing, dont le talent consiste à trébucher et à tomber par terre, de Quentin, qui a le don raconter absolument n’importe quoi, et de Bastille, jeune fille de treize ans intronisée chevalier de leur équiê et chargée de la protection rapprochée de l’ensemble de la famille Smedry, le jeune occulateur tentera d’infiltrer la bibliothèque centrale de la ville afin de récupérer le sable qu’il a trop vite perdu. Autant dire tout de suite que l’affaire ne sera pas de tout repos et nous révèlera son mot de surprises. Un roman narré à la première personne où l’humour est toujours présent et qui nous propose une remarquable apparition de cet auteur américain dans la catégorie jeunesse, alors que les éditions Calmann Lévy nous avait permis de le découvrir, côté adulte, à travers les romans d’Ellantris paru dans leur nouvelle collection Orbit, ainsi que le récent L’Empire ultime, premier volet du cycle des Fils-des-Brumes, tout en sachant que c’est lui qui a également été chargé de poursuivre la série phare de La roue du temps d’après les notes laissées par Robert Jordan.
● Critiques : www.noosfere.com (Bruno Para)
→ Depuis quelques temps les écrivains versés dans le domaine de l’imaginaire aiment bien interpeller leurs lecteurs dans le but de créer une complicité qui leur permettront de mieux entrer dans leur livre. Avec Jakabok : Le démon de Gutenberg de Clive Barker (Denoël-Lunes D’Encre) nous avions eu droit à un incitation à brûler les pages du malheureux ouvrage tombé entre nos mains. Ici, en guise d’introduction, le héros de l’histoire nous apostrophe pour nous dire en vérité que Brandon Sanderson n’est qu’un pseudonyme, et que nous aurons du mal à croire au récit qu’il va nous raconter. Et si cela ne suffisait à piquer notre curiosité l’auteur débute par une amorce plutôt perturbatrice, « Je ne suis pas gentil », esquissant ainsi le portrait d’un anti-héros par excellence auxquels les jeunes lecteurs ont la faculté de s’identifier plus souvent qu’on ne le pense. Ensuite, en bon professionnel, Brandon Sanderson s’est mis au travail pour nous proposer une histoire dont l’idée de base consiste à coupler un univers imaginaire à un monde bien réel (le postulant des Harry Potter somme toute, avec la Londres contemporaine et la Londres magique où il faut traverser les murs des gares pour prendre le train pour Poudlard). Il trouve là un bon moyen de renforcer la crédibilité du récit en offrant aux lecteurs des points d’ancrage géographique qu’ils peuvent utiliser avant de s’engager au sein des tortueux méandres de l’imaginaire. Et puis l’idée des Bibliothécaires occultes dirigeant le monde, dans la lignée des complots et vérités cachés si souvent exploités dans la littérature et le cinéma, se révèle un bon accélérateur pour la tension dramatique de l’intrigue. Ainsi donc, en même temps que le héros Alcatraz, déjà une référence par son seul nom, nous découvrons un univers scindé en deux entre le Chutland, entendez les nations contrôlées par les sournois Bibliothécaires, telles que les Etats-Unis, le Canada, la France… et les Royaumes Libres, des territoires où se concentrent des poches de résistance où la magie perdure, comme Mokia, des îles connues sous le nom d’Hawaï, de Tonga ou Samoa, et anciennement le continent australien perdu après de rudes batailles. Au sein des Royaumes Libres, Alcatrz fait partie de la famille Smedry, une sorte de lignée aristocratique dont chaque membre possède des talents particuliers qui assurent la défense des Royaumes contre la main mise du Chutland. Celui d’Alcatraz est particulièrement prisé, puisqu’il consiste à casser tout ce qu’il touche. Un talent sauvage qu’il a du mal à maîtriser et qu’il devra pourtant apprendre à utiliser quand son grand père, Papi Smedyr fait brutalement irruption dans sa vie lui apprenant l’existence du combat séculaire entre les Royaumes et le Chutland et également qu’il vient de se faire stupidement dérober un précieux sac de sable légué en héritage par son père, le brillant chasseur de sable de la famille aujourd’hui disparu. Un sac contenant le fameux sable de Rashid qu’il avait rassemblé grain après grain, fabuleuse substance avec laquelle on pouvait fabriquer des Verres détenant les Disorsions occulatoires les plus puissantes du monde. Des Distorsions gr$ace auxquelles les différentes factions de Bibliothécaires, Occulateurs Noirs, Ordre du Verre Brisé, Ossements du Scribe… seraient en mesure d’étendre leur domination sur un pays qu’ils contrôlaient déjà en supervisant ce que les gens lisaient, ce qu’ils voyaient au cinéma ou à la télévision, ce qu’on leur enseignait à l’école ou ailleurs. Accompagné de ses cousins, Sing, dont le talent consiste à trébucher et à tomber par terre, de Quentin, qui a le don raconter absolument n’importe quoi, et de Bastille, jeune fille de treize ans intronisée chevalier de leur équiê et chargée de la protection rapprochée de l’ensemble de la famille Smedry, le jeune occulateur tentera d’infiltrer la bibliothèque centrale de la ville afin de récupérer le sable qu’il a trop vite perdu. Autant dire tout de suite que l’affaire ne sera pas de tout repos et nous révèlera son mot de surprises. Un roman narré à la première personne où l’humour est toujours présent et qui nous propose une remarquable apparition de cet auteur américain dans la catégorie jeunesse, alors que les éditions Calmann Lévy nous avait permis de le découvrir, côté adulte, à travers les romans d’Ellantris paru dans leur nouvelle collection Orbit, ainsi que le récent L’Empire ultime, premier volet du cycle des Fils-des-Brumes, tout en sachant que c’est lui qui a également été chargé de poursuivre la série phare de La roue du temps d’après les notes laissées par Robert Jordan.
Les autres titres de la série :
1.Alcatrax contres les infâmes bibliothécaires
2.Alcatraz contre les ossements du scribe
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