(Roman)
Science-Fiction
AUTEUR
: Arcadi & Boris STROUGATSKY
(Russie)
EDITEUR
: Gallimard-Folio SF 462, 9/2013 —
320 p., 14,50 €
TO
:
Piknik
na obotchine,
1972
TRADUCTION
:
Svétlana Delmotte, révisée par Viktoria Lajoye
COUVERTURE
:
Bastien Lecouffre-Deharme
Précédente
publication :
●
Denoël-Présence
du Futur 314, 1981 — 324 p.,
7,50 € — Tr. : Svétlana Delmotte — Couv. : Stéphane Dumont
●
Denoël-Présence
du Futur 314, 11/1994 — 324 p.,
7,50 € — Tr. : Svétlana Delmotte — Couv. : Philippe Gauckler
●
Denoël-Lunes
d'Encre, 3/2010 — 240 p., 18 €
— Tr. : Svétlana Delmotte — Couv. : Lasth
Critiques
: www.actusf.com
(Stéphane Gourjault) - Bifrost 59, 11/2012 (Bertrand Bonnet Bonnet)
– Fiction 318, 10/2007 (Richard D. Nolane) - www.noosfere.com
(Florent M)
→
Outre
le plaisir de retrouver l’un des principaux romans des frères
Strougatski, les Asimov de la SF russe, ce livre nous propose la
passionnante préface de Ursula K. le Guin, tirée de sa propre
critique du roman. Le postulat de l’histoire par du point de départ
d’une visite extraterrestre. Des ET qui sont repartis aussi vite
qu’ils sont venus sans nouer aucun contact avec l’espèce
humaine, laissant derrière eux les « Zones », leurs lieux
d’atterrisages où ils ont abandonnés toutes sortes de détritus
au fonctionnement et à l’utilité mystérieuse sur lesquels, même
les plus éminents scientifiques se perdent en conjonctures. Il y en
a cependant qui ne se posent pas toutes ses questions. Bravant les
multiples dangers que recèlent les territoires de ces piqueniqueurs
venus d’un autre monde, les Stalkers, des sortes de contrebandiers
et trafiquants sans scrupules, n’hésitent pas à braver les pièges
défiant les lois de la physique, tels que les « calvities de
moustiques », les « gelées de sorcières », les « hachoirs » ou
les « gais fantômes » pour ramener des ustensiles qu’ils
écoulent à travers un fructueux marché noir où qu’ils revendent
à la Fondation internationales finançant les recherches sur le
mystères des zones. Dans la première partie du roman nous sommes
invités à suivre les déplacement du rouquin, Redrick Shouhart, un
explorateur de la Zone de Harmont, dont la trajectoire va
s’accompagner de la corruption et du crime innérant à ces lieux
hors du commun qui traquent les enfants des Stalkers même dans leur
chair par l’entremise d’horribles mutations génétiques.
Ramenant l’Humanité au rôle d’une meute de rats curieux ou à
celle d’une horde de fourmis se précipitant sur les miettes d’un
repas, ce livre pose la fameuses question, déjà abordée par
Stanislas Lem dans Solaris,
ou par Thomas Disch dans Génocides,
de l’hypothétique faculté des hommes à pouvoir décrypter les
renseignements en provenance de l’univers. Cette sorte de test
auquel les êtres humains seraient confrontés est rendu encore plus
palpitant par la perspective de découvertes fascinantes, comme cette
mythique Boule d’or censée en mesure d'exaucer tous les souhaits
qui lui seraient demandés. De quoi enflammer toutes les imaginations
et aussi provoquer de longs débats, comme celui entamé dans le
chapitre 3 par Richard H. Nouane, le meilleur ami de Redrick et le
prix Nobel Valentin Pilman. Sorte de fable désenchanté sur la
promesse du « Bonheur pour tout le monde gratuitement » que
promettait l’Etat Soviétique avant son démembrement et sinistre
prélude aux événements de Tchernobyl, cet ouvrage est également
un fascinant roman d’aventure qui démontre toute l’intelligence
et la sensibilité humaniste dont les frères Strougatski on su faire
preuve dans l’ensemble de leur œuvre. Un livre qui s'inscrit dans
la trilogie des Pélerins (Noon
univers
en anglais), visions plutôt grisâtre du futur comprenant L’île
habitée
(L’Age d’Homme), Le
scarabée dans la fourmilière
(Fleuve Noir) et Les
vagues éteignent les vent
(Denoël) décrivant un Humanité surveillée par des êtres venus
d’ailleurs qui s’attachent à guider sa destinée, à laquelle
ont peu également ajouter le titre Il
est difficile d'être un Dieu
(Denoël). Enfin, on n’oubliera pas que le succès de ce livre à
l’international est grandement du à son adaptation au cinéma par
le réalisatieur Andreï Tarkovski sous le titre, un film assez
obscur au demeurant, mais qui n’épouse pas réellement l'intrigue
du roman.
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