dimanche 4 octobre 2009

COCKAYNE Steve (Gb)
Né en Grande-Bretagne en 1973, Steve Cockayne a travaillé pendant quelques années comme chef opérateur à la BBC avant de se consacrer à l’écriture et de connaître notamment le succès avec sa trilogie des « Légendes du Pays »
◊ Les chaînes et les fers (Roman) Fantasy Urbaine
Pygmalion-Fantasy, 4/2009 — 370 p., 21,90 € — Ser. : Légendes du pays 2 — Legends of the Land 2.The iron chain, Time Warner UK-Orbi, 2/2003 — Tr. : Michelle Charrier — Couv. : Miguel Coimbra
→ Depuis le couronnement du roi Matthews tout a changé dans ce monde des Vagabonds et des Insulaires jadis victime d’un terrible schisme qui en brisa la tranquille harmonie. A présent Rusty Brown, l’un des héros du premier tome de la série, qui semait naguère la terreur en compagnie des Jeunes Loups, s’est acheté une conduite comme beaucoup de malfrats d’hier devenus des tenants de la loi. Tout semble dés lors mieux organisé dans un monde où les cerfs volants de signalisation se chargent de transmettre les nouvelles d’un bout à l’autre du pays, tandis que le palais royal peut désormais s’enorgueillir d’abriter une administration ultra-moderne. Dés lors Leonardo Pegasus, l’ancien magicien royal, ne regrette pas d’avoir pris sa retraite. Devenu barman dans une petite bourgade, il peut consacrer tout son temps à l’amélioration de sa Machine à empathie multiple susceptible de prédire les avenirs possibles. Cependant, une inquiétante découverte au sein de la station de signalisation du village vient semer le trouble dans son esprit. Se pourrait-il qu’une sombre présence ait élu demeure au cœur même de ces rouages, au risque d’infecter tout le réseau ? Une révélation qui, si elle se confirmait, pourrait signifier qu’un démon aurait été libéré. Dés lors les destins des héros de Vagabonds et Insulaires, le premier volume du cycle, vont prendre toute leur mesure et s’inscrire en lettres indélébiles au sein d’un monde qui rappelle parfois les ambiances steampunk par son caractère moyenâgeux et les inventions qui l’habitent, électricité, bande dessinée…, le tout sur fond de magie, avec présences de gobelins en prime. Le second volume d’une série originale dont l’intrigue alterne toujours entre récit linéaire et digressions rapportées en italique, le tout découpé en courtes scénettes semblables à celle des romans feuilletons qui accélèrent le dénouement de l’histoire. La peinture d’un univers original où le sillon de la révolution industrielle croise celui des légendes dessinant un monde d’une rare originalité qui emprunte des chemins de traverse louvoyant entre la fantasy urbaine et le fantastique, se rapprochant plus de l’Angleterre des derniers siècles que du décor médiéval fantastique et offrant en pâture aux lecteurs des personnages plus mis en valeur par les émotions et les sentiments qui les traversent que par leurs actions proprement dites. Sans aucun doute Fantasy plus proche de celle d’une Le Guin et d’une Vonarburg ou d’un Guy Gavriel Kay que des émules de Robert Horward servie par un style très fluide qui permet de surmonter l’obstacle d’une intrigue pouvant paraître quelquefois difficile à suivre.
Les autres titres de la série :
1.Vagabonds et insulaires
2.Les chaînes et les fers
3.L’envol des égarés

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