vendredi 2 octobre 2009

FUNKE Cornelia (Allemagne)
Née en 1958, à Dorstein, en Allemagne, Cornelia Funke a été éducatrice, tout en suivant des cours de graphisme. Depuis 1987, elle se consacre entièrement à l’écriture de romans pour la jeunesse, qu’elle illustre parfois elle-même
◊ Sang d’encre (Roman) Jeunesse / Magie / Univers parallèle
Gallimard Jeunesse-Hors Série Littérature, 6/2009 — 671 p., 21 € — Ser. : Coeur d’Encre 2 — Tintenblut, Cecilia Dressler Verlag, Hambourg, 2005 — Tr. : Marie-Claude Auger — Couv. & ill. : l’auteur
→ Après les bouleversantes péripéties vécues dans Cœur d’Encre, le premier volet de cette trilogie, qui a bénéficiée ,d’une adaptation cinématographique signée Iain Softley, la famille de Meggie a trouvé refuge chez Elinor où ils espèrent bien couler des jours enfin paisibles. Cependant, Meggie voue une véritable admiration pour le monde de Cœur d’Encre décrit par l’écrivain Fenoggllio, un univers de magie où sa mère a disparu durant prés de neuf ans. Une attirance guère du goût de Mo, son père, qui n’a pas envie de partir à nouveau en quête d’un membre de sa famille. Il croit bien avoir réussi à résonner sa file, quand l’arrivée de Farid complique tout. Car ce dernier est porteur d’une bouleversante nouvelle. Doigts-de-Poussière, bien décidé à revoir les fées et sa famille, est parvenu à trouver un lecteur suffisamment doué pour le renvoyer dans l’histoire qui l’a vu naître. Et Basta, présent lors de cette lecture, a dérobé le dernier exemplaire du livre-passage dont il compte bien se servir pour retrouver Mo et Meggie afin de venger la mort de son maître Capricorne. Cependant, Meggie, de plus en plus attirée par Farid, rêve de rejoindre Doigts-de-Poussière dans l’univers magique de Cœur d’Encre. Pour cela elle peut compter désormais sur la page du livre que lui a montré Farid, qui permettrait de se projeter au centre même de la fabuleuse Histoire. Maniant la Langue Magique encore mieux que son père, elle ne tarde pas à mettre son projet à exécution. Mais l’univers de Cœur d’Encre n’a rien de semblable à celui des contes de fées. Si ces dernières y existent bien, cet environnement médiéval et fantastique est aussi le domaine des Femmes Blanches, les redoutables servantes de la mort et du dangereux prince argenté oeuvrant dans l’ombre de son Château de la nuit. Ayant rejoints Doigts-de-Poussière, puis Mo et Resa, traqués par Basta, Meggie et Farid vivent une suite d’aventures les unes plus périlleuses que les autres et finissent par tomber entre les griffes du maléfique prince argenté. Là le sort de Farid prend une tournure fatale que seul le sacrifice de Doigt-de-Poussière pourra inverser, faisant grimper la tension dramatique à son comble dans ce second opus de plus en plus sombre dont la seule note d’espoir réside dans la fin annoncée de cette trilogie. Le nouveau volet d’une série qui permet aux personnages principaux de prendre plus de consistance, tout en affichant les véritables ressorts de leur personnalité tendant, selon les circonstances, comme pour l’ensemble de l’Humanité, vers le meilleur ou vers le pire. Parcourues de mises en abîme, les pages de cette histoire servent de véritable hommage au pouvoir des mots qui, réunis en livres, peuvent ouvrir sur des dimensions inimaginables dont la trame échappe parfois au bon vouloir des écrivains démiurges qui les ont conçues.
Les autres titres de la série :
1.Coeur d'encre
2.Sang d'encre

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