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Né en 1960 en Angleterre, Neil Gaimain vit actuellement aux Etats-Unis où il a situé le cadre de sa série « American Gods » Il s’est illustré dans la littérature pour enfants et dans le fantastique et de nombreuses de ses œuvres ont été adaptées en Bd, comme « The sandman » ou au cinéma, pour le féerique « Stardust »
◊ Coraline (Roman) Jeunesse / Dark Fantasy / Univers parallèles
Albin Michel Jeunesse-Wiz, 6/2009 — 160 p. 10 € — Coraline, HarperCollins, 7/2002 — Tr. : Hélène Collon — Couv. : D’après l’affiche du film de Henry Selick (NB : cette édition comme les suivantes ne reprennent pas les illustrations de l’édition originale de HarperCollins par Dave McKean)
● Précédente publication : Albin Michel Jeunesse-Wiz, 1/2003 — 160 p. 10 € couv. : Dave McKean
● Critiques : Bifrost 30 (Bruno Para) ; D-Side 14 (Yannick Blay) — Elegy 27 (Christophe Dessaigne) — Encre Noire 31 (Eric Albert) ; Faeries 11 (Chrystelle Camus) ; Livres Hebdo 499 (Aurélia Jakmakéjian) ; Mauvais Genres 6 (Anonyme) ; Science-Fiction Magazine 32 (Barbara Morse) — www.scifi.fr (interview)-sur le film) Télérama 2772 (Sophie Bourdais).
● Adaptation BD : Au Diable Vauvert-Jeunesse, 6/2009 (dessins de Paul Craig Russell)
● Adaptation cinématographique : Film d’animation de Henry Selick, 6/2006
→ Coraline est une petite fille normale, qui vient d’emménager dans une nouvelle maison, et qui souffre du peu d’intérêt que semblent lui porter ses parents. Désireuse de tromper son ennui, elle explorera la vielle bâtisse et, empruntant une sorte de couloir passage, elle pénètrera dans un autre appartement en tous points identiques au sien, si ce n’est que ses parents sont beaucoup plus attentionnés, et qu’ils portent de gros boutons noirs en guise d’yeux. Un autre côté du miroir où tout semble plus attrayant, et qui ne dévoile que peu à peu sa part d’ombre et de maléfices. Engagée à la fois dans une sorte de quête initiatique où elle doit apprendre à redécouvrir les objets familiers de son environnement, mais aussi dans une exploration méticuleuse de lieux emplis de symboles terrifiants, Coraline entraînera le lecteur de la cave au grenier de cette demeure singulièrement hantée, poursuivie par les assiduités des doubles de ses parents qui sont prêts à tout pour la garder. Un attachement dévorant qui les poussera à enlever les modèles originaux afin d’exercer un chantage odieux sur le petite fille. Aidée d’un chat rusé, Coraline n’hésitera pas à braver les pires dangers pour les délivrer. Un livre que Neil Gaiman écrivit d’abord pour sa fille Holly, et qu’il termina dix ans plus tard, pour sa fille Maddy. Une sorte de conte, mélangeant angoisse et horreur, qui, faisant quelques emprunts à l’Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll, tend à démontrer que l’on a apprécie vraiment le douillet cocon qui nous entoure que lorsqu’on en a été privé ou que l’on a pu jeter un regard dans un envers du décor plus proche du cauchemar que du rêve que l’on a tant espéré. Le premier roman jeunesse de l’auteur, qui se veut une variation sur le thème du passage de l’enfance à l’adolescence et sur les liens qui unissent une mère à son enfant. Un livre qui a reçu le Prix Hugo du meilleur roman court en 2003, le Prix Nebula 2003 pour le meilleur roman, et le Prix Bram Stoker pour la meilleur œuvre pour les jeunes lecteurs. Cette réédition est bien entendu orchestrée par la sortie du film d’animation de Henry Selick (le créateur du fameux L’étrange Noël de M. Jack) dont il reprend l’affiche en couverture. A noter, outre sa présence sur les écrans, que le livre fait aussi l’objet d’une adaptation en bande dessinée avec Paul Craig Russell côté dessins, aux éditions Au Diable Vauvert.
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