
Auteur britannique né à Londres en 1965. Ayant entamé une carrière d’écrivain de SF, notamment dans le cyberpunk, il s’est également tourné vers la Fantasy avec un premier roman « Rien que de l’acier » où il abordait sans fard le, thème de l’homosexualité
◊ Rien que de l’acier (Roman) Heroic Fantasy
Bragelonne-Fantasy, 3/2010 — 456 p., 22 € — Ser. : Terre de héros 1 — The land fit for heroes 1. The steel remains, Gollancz, 2008 — Tr. : Cédric Perdereau — Couv. : Jean-Sébastien Rossbach
● Critiques : www.actusf.com (Jérôme Vincent) ; www.phenixweb.net (Miss Mopi)
→ Avec ce premier roman de Fantasy, l’auteur américain Richard Morgan, déjà connu en France pour ses romans de SF (Carbone modifié, Furies déchaînés) également publiés chez Bragelonne, nous propose de suivre la trace de trois héros au sein d’un univers d’une extrême cruauté. Ringil , tout d’abord, un ancien héros de guerre qui a combattu pour la gloire de l’Empire et participé à la bataille de la passe des gibets où l’alliance des hommes et des kiriaths a repoussé les terribles Ecailleux. Repoussé par sa famille, il vit désormais en exil, gagnant son pain en racontant ses exploits dans les auberges, jusqu’au jour où sa mère vient taper à sa porte pour lui demander de retrouver sa cousine vendue comme esclave. Dame Archet ensuite, à moitié humaine et dernière représentante d’un peuple disparu qui s’est volontairement retranché du monde. Conseillère d’un d’Empereur qu’elle abhorre, elle est chargée d’enquêter sur la destruction d’une ville importante par de mystérieux assaillants. Enfin Egar, le Tueur de Dragon, qui s’est aussi illustré dans les combats et qui est revenu de la guerre pour prendre la tête d’un clan dont il ne partage plus les aspirations ni les croyances. Des êtres porteurs au plus profond d’eux-mêmes d’une part sombre qui ne demande qu’à éclater au grand jour. En particulier l’homosexualité de Ringil, décrite sans tabou par l’auteur, et sur laquelle les autorités ferment les yeux, car ses tendances sexuelles sont condamnées par la loi, en souvenir de ses anciens exploits. Un premier tome qui introduit ses trois personnages tourmentés, qui semblent avoir tout perdu, sauf peut-être l’ultime bataille qui les attend à la fin de cette histoire sans complaisance, aux scènes crues pleines de sexe et de brutalité qui démontrent que la Fantasy est un genre qui peut se décliner sous des variations multiples parfois aux antipodes l’une de l’autre. A noter que les éditions Bragelonne dans leur blog (http://bragelonne-le-blog.fantasyblog.fr/) proposent sous l’égide de Néolibertalia un podcast (fichier audio) qui adapte en feuilleton certains chapitres de ce roman. Et également sur le site www.elbakin.net , la traduction de l’interview donnée par l’auteur à Fantasy Book Critic à l’occasion de la sortie de ce roman en Angleterre, ainsi que l’article « Ce qui est vraiment fantastique » où il donne son avis, plutôt polémique, sur le maître des maîtres, J.R.R. Tolkien.
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